ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

mardi 18 octobre 2011

Apparition à Thomas (5)


Apparition à Thomas (5)

Alors Jésus, qui connaît bien son Thomas et qui l’aime évidemment beaucoup, Jésus qui le veut comme évangélisateur précisément « jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1, 8), Jésus fait quelque chose d’inouï, d’absolument unique. « Huit jours plus tard, ses disciples étaient de nouveau dans la maison et avec eux Thomas » (Jean 20, 26). Manifestement, dans l’intervalle ils sont sortis. Ils n’ont plus peur. Saint Jean précise bien que l’apôtre incrédule et récalcitrant est présent. Une semaine s’est écoulée, au cours de laquelle Jésus ne s’est pas manifesté. Ce qui a dû renforcer Thomas dans sa conviction que les autres affabulaient et avaient voulu se moquer de lui de méchante manière. (lire la suite)
« Jésus arrive, toutes portes closes, se place au milieu d’eux et dit : « Paix à vous ! » (Jean 20, 26). La même salutation que la semaine précédente. Le même souhait. Jésus veut avant tout pacifier les cœurs. Sa présence apaise. C’est le sentiment que Pierre, Jacques et Jean ont éprouvé sur le mont Thabor et que Simon a exprimé en disant : « Comme il est bon pour nous d’être ici ! » (Luc 9, 33), comme nous sommes heureux avec toi, Seigneur. C’est un sentiment semblable qui s’est emparé du cœur des disciples d’Emmaüs : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, tandis qu’il nous parlait en chemin, et nous expliquait les Ecritures ? » (Luc 24, 32). C’est l’expérience universelle de la proximité de Dieu. Car Dieu seul peur assouvir notre soif de bonheur.
« Paix à vous ! Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici et regarde mes mains, avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne te montre plus incrédule, mais croyant » (Jean 20, 26-27). Thomas est tout penaud et rougit d’une oreille à l’autre. A-t-il mis effectivement sa main dans la plaie du Seigneur ? Les artistes ont souvent représenté la scène, qui est évidemment suggestive. On les comprend. Mais certains estiment que cela n’a pas été nécessaire. Thomas s’est rendu à l’évidence. La voix était bien celle de Jésus. Cette voix qui avait bouleversé Marie-Madeleine, au matin de Pâques, alors qu’elle croyait avoir affaire au jardinier : « Jésus lui doit : « Myriam ! » Se retournant, elle lui dit en hébreu : Rabbouni ! » (Jean 20, 16).
Et puis les traces de la Passion sont évidentes. Elles sont éloquentes par elles-mêmes. Point n’est besoin de vérification. Toute résistance de la part de Thomas est vaincue d’un seul coup, à la grande joie des dix autres qui assistent à la scène avec admiration mais aussi une certaine curiosité.

(à suivre…)

Aucun commentaire: