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jeudi 13 octobre 2011

La guérison du fils de l’officier royal (6)


La guérison du fils de l’officier royal (6)

Paul et Silas agiront de même quand, délivrés miraculeusement des liens qui les tenaient enchaînés en prison à Philippe, ils « annoncèrent la Parole de Dieu » à leur gardien, « ainsi qu’à toux ceux qui étaient dans sa maison » (Actes 16, 33). Lequel geôlier « les fit ensuite monter chez lui, leur servir à manger et se réjouit avec sa famille d’avoir cru en Dieu » (Actes 16, 34).
Ce fut encore le cas à Corinthe. Mais il n’y a pas lieu de penser que les cas qui nous sont rapportés sont isolés. Il dut y en avoir beaucoup d’autres. Donc, à Corinthe aussi le même phénomène se reproduit : « Crispus, chef de synagogue, crut au Seigneur avec tous les siens » (Actes 18, 8). Et à Philippe, « une femme du nom de Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, prosélyte (…), quand elle eût été baptisée, ainsi que ses gens » (Actes 16, 14-15), oblige Paul et Barnabé à demeurer chez elle.
Certes, de nos jours la conversion est un processus individuel et non collectif. Mais dans ces premiers temps où l’Église commençait à exister et devait remplir le monde jusqu’aux extrémités de la terre (cf. Actes 1, 8), l’Esprit Saint intervenait très directement pour que cette expansion se ne se fit pas au compte-goutte, mais fût rapide. C’est pourquoi l’auteur sacré souligne fréquemment que des groupes d’hommes et de femmes sont remplis de l’Esprit qui les prépare à accueillir ensuite la Vérité qu’est le Christ Seigneur (cf. Jean 14, 6). Ce sont à chaque fois de nouvelles Pentecôtes à taille réduite.
Oui, la conversion est personnelle. Mais la foi du centurion, tout comme la prédication et l’exemple des apôtres et des autres chrétiens, sont les vecteurs dont l’Esprit se sert pour retourner les âmes, c’est-à-dire pour les réorienter vers leur Créateur et leur faire retrouver, récupérer, le sens profond de leur existence.

(fin)

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