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vendredi 7 octobre 2011

La guérison du fils de l’officier royal (1)


La guérison du fils de l’officier royal (1)

« Après ces deux jours, il partit de là pour la Galilée » (Jean 4, 43). Il s’agit ici des deux journées passées chez les Samaritains du puits de Jacob, dans le village appelé Sychar. Un grand nombre de gens « crurent à cause de ce qu’il leur dit » (Jean 4, 41). Une femme de chez eux les avait invités à rencontrer le Seigneur : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-ce pas le Messie ? » (Jean 4, 29). Ses concitoyens ne savent que trop le genre de femme que c’est. Qu’un inconnu connaisse toute son histoire, voilà quelque chose de surprenant, en effet. Ils attendent, eux aussi, tout hérétiques qu’ils soient, la venue du Messie. Et ils sont prêts à interpréter le moindre signe éclatant comme une annonce éventuelle de sa venue. Ces gens qui sont conquis par l’enseignement de Jésus disent alors à la femme : « Ce n’est plus à cause de tes dires que nous croyons, car nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde » (Jean 4, 42). Eux au moins, ils se laissent facilement convaincre. Ah ! si tout le monde pouvait réagir comme eux, avec une telle simplicité, avec autant de foi !
C’est sidérant tout de même ! Voilà des gens qui ont écouté le Seigneur pendant deux jours seulement, qui n’ont assisté à aucun de ses miracles, et pourtant ils sont convaincus d’avoir affaire au Messie, d’être en présence du Sauveur annoncé et promis ! Grande est leur droiture de cœur. Grande est leur foi. A plus d’une reprise, le Seigneur proclamera : « Je n’ai pas trouvé une telle foi en Israël » (cf. Luc 7, 9). Il pourrait formuler cette constatation à leur propos. Car leur foi est vraiment admirable. Leur réaction positive et surnaturelle ne fait que souligner davantage l’incrédulité de tous ceux qui, au long des mois, vont entendre le Seigneur et être témoins de ses nombreux miracles, certains particulièrement spectaculaires, comme celui de la multiplication des pains et des poissons qui ne va pas tarder à se produire –cf. Jean 6, 1-15), et qui refuseront cependant de reconnaître le Christ et voudront même le lapider quand il fera comprendre qu’il est vraiment l’envoyé de Dieu (cf. Jean 10, 31).
Jésus arrive du Jourdain, où il baptisait ainsi que Jean (cf. Jean 3, 22-23). Il se rend en Galilée. Pour cela, « il lui fallait traverser la Samarie » (Jean 4, 4). C’est chose faite maintenant. « Or, Jésus lui-même avait attesté qu’un prophète est mésestimé en son propre pays » (Jean 4, 44), et même « dans sa maison » (Matthieu 13, 57), raison pour laquelle, se trouvant à Nazareth, où il avait grandi et travaillé, « il ne put faire là aucun miracle, sauf qu’il guérit quelques malades en leur imposant les mains » (Marc 6, 5). « Il ne put. » Il pouvait en faire, bien sûr, puisqu’il est Tout-Puissant. Mais il pose habituellement comme préalable à tout miracle, un acte explicite de foi. Et là, il n’en trouve pas, c’est le moins que l’on puisse dire. C’est tellement flagrant et fort, inattendu, que lui-même « fut surpris de leur manque de foi » (Marc 6, 6).

(à suivre…)

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