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dimanche 9 octobre 2011

La guérison du fils de l’officier royal (2)


La guérison du fils de l’officier royal (2)

Cette incrédulité, comme tout péché, peut dégénérer, si la rectification n’intervient pas vite. De fait, lorsqu’il prêcha dans la synagogue de Nazareth, les auditeurs, d’abord flattés d’entendre un des leurs « qui a réussi », ne se limitent pas cependant à mettre en doute sa capacité et son droit à prendre la parole et à expliquer la Torah, sous prétexte qu’ils connaissent son origine modeste : « N’est-ce pas là, disaient-ils, le fils de Joseph ? » (Luc 4, 22). Mais, entraînés par leurs mauvaises dispositions, ils finissent par s’irriter et se remplir de fureur dans la synagogue même. Ce qui est un comble : la maison du Seigneur ! La maison de Jésus de Nazareth ! « Ils se levèrent, le poussèrent hors de la ville et le menèrent jusqu’au bord de la colline sur laquelle était bâtie leur ville, afin de l’y précipiter » (Luc 4, 29). Nous ne pouvons pas dire, en effet, qu’il était bien reçu dans sa patrie !
Malgré tout, cette fois-là, « quand il arrive en Galilée, les Galiléens lui firent bon accueil ». Saint Jean en donne la raison : « Ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi y étaient allés pour la fête » (Jean 4, 45), ce qui montre qu’ils étaient des Juifs observants, prenant leur foi au sérieux.
De fait, « tandis qu’il était à Jérusalem pendant la Pâque, durant la fête, beaucoup crurent en lui en voyant les miracles qu’il accomplissait » « (Jean 2, 23). L’un de ceux qui furent convaincus est Nicodème, qui « vint trouver Jésus de nuit et lui dit : Rabbi, c’est de la part de Dieu, nous le savons, que tu es venu en docteur. Personne, en effet, ne peut faire les miracles que tu fais, si Dieu n’est pas avec lui » (Jean 3, 2). Nicodème a beau être « un notable d’entre les Juifs » (Jean 3, 1), sa haute condition ne l’aveugle pas et, touché par la grâce, il a foi en la divinité de Jésus.
« Or, il y avait à Capharnaüm un officier royal, dont le fils était malade » (Jean 4, 46). La situation décrite est plutôt banale. Elle se reproduit partout, à de nombreux exemples. Mais le cas d’espèce présente une particularité qui nous intéresse beaucoup et nous touche de près. « Ayant appris que Jésus était arrivé de Judée en Galilée… » (Jean 4, 47). La nouvelle se répand rapidement dès que Jésus arrive quelque part. Des messages partent l’annoncer dans toutes les directions, sur tous les chemins, et les gens rappliquent de partout. C’était arrivé à un point que « Jésus ne pouvait plus entrer ostensiblement dans une ville », tellement celle-ci entrait en effervescence, et souvent « il se tenait dehors, en des endroits solitaires. Et on venait vers lui de toutes parts » (Marc 1, 45). Mais, en plein air les risques d’écrasement étaient moindres qu’en ville, dans des ruelles étroites.

(à suivre…)

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