L’amour de l’Église et du pape (4)
L’amour
de l’Église et du pape (4)
L’adhésion
au magistère
comporte bien sûr l’union
au Pontife
romain
régnant. Celui-ci est
porté à la tête
de
l’Église par le
Saint-Esprit.
C’est incontestable. L’Esprit
Saint se sert d’une
médiation humaine :
les cardinaux
de la Sainte
Église
réunis en conclave.
Mais
c’est lui, le
Saint-Esprit,
qui tire
les
ficelles
et amène électeurs à
arrêter leur choix
sur celui
qu’il veut voir gouverner
l’Église. Le simple
rappel de
cette réalité invite à avoir
en retour une grande
affection pour le
pape, à éprouver
beaucoup
de respect
pour
lui, à l’aimer
profondément.
Il
est de bon ton,
semble-t-il, dans
certains milieux, de
critiquer le
pape.(lire la suite)
Pas
uniquement le Pontife
romain actuel. Il
n’échappe pas règle.
Mais
chaque pape. Les mêmes
gens sont
toujours
prompts à critiquer.
Je ne parle
pas ici de la mouvance
de la fraternité
saint
Pie V, dans laquelle cela
semble congénital, si
j’en juge par sa Lettre
aux prêtres. Rien de
ce que les papes font de
nos jours ne trouve grâce
à leurs yeux. C’est
affligeant. Mais
si la critique vient de
catholiques
romains, elle est plus
pénible. Et
plus triste encore si elle est le fait d’évêques,
qui devraient être plus
spécialement unis au pape par la communion hiérarchique consécutive
à leur ordination
épiscopale.
Il
me semble que nous
n’aimerons jamais assez le pape et l’Église, le
pape père commun de tous les catholiques (l’on pourrait même
ajouter de tous les hommes) et l’Église notre mère.
Nous entourons
le pape actuel de toute notre affection. Non
pas parce qu’il s’appelle François. Mais pour la raison
théologale qu’il est le vice-Christ sur la terre, qu’il
représente le Christ au milieu de nous.
Il
est en butte non seulement à la critique, mais à des attaques.
Comme ses prédécesseurs. Nous pouvons recourir aux
acclamations
carolingiennes qui retenti sous
les voûtes
de la cathédrale
Notre-Dame
de Paris quand
Jean-Paul
II y a fait son entrée solennelle en
1980 : Ut
inimicos sanctæ Ecclesiæ humiliare digneris, te rogamus audi nos.
« Daigne, Seigneur,
anéantir les ennemis de ta sainte Église, nous te le demandons,
exauce-nous ! »
Cet
amour du pape
devrait
être en quelque sorte
viscéral chez un enfant de Dieu.
Il faut bien reconnaître
que l’union en soi est
quand
même quelque
chose de plus
beau que la désunion,
de plus
apaisant, de rassérénant.
Ce devrait être notre
penchant naturel.
La
critique… Des points
critiquables peuvent exister, et existent bien évidemment, chez le
pape, chez tout
pape, dans
son gouvernement
ou dans telle
décision, telle intervention. Mais
ceux qui ont la critique
facile, prient-ils pour
lui tous
les jours ?
Nous disposons
tous
d’un remède à notre
portée : celui de la prière, prière accompagnée de petites
mortifications
pour le saint-père.
On voudrait bien voir à
sa
place ceux qui critiquent
le Pontife romain. L’on
est curieux de voir ce
qu’ils feraient, puisque, apparemment, ils savent, eux, ce qu’il
faudrait faire !
N’oublions
pas le comportement des
fils de Noé quand
ils ont découvert
leur père ivre et nu : ils
l’ont
recouvert de leur manteau. Efforçons-nous
de recouvrir les défauts
d’autrui du manteau de la charité. Voilà qui est
constructif.
Le
pape est un homme,
et, comme
tous
les hommes il a des
défauts. Des
défauts plus
ou moins visibles comme
tout
le
monde. Qui donc
pourrait s’en étonner, à moins
d’hypocrisie ? Mais
le saint-père
dispose, beaucoup
plus que
n’importe
quel autre
fidèle,
de l’assistance
du Saint-Esprit.
S’en prendre au pape, c’est un peu s’en prendre au
Saint-Esprit lui-même.
Certains devraient
réfléchir à cela.
(à
suivre…)
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