La communion des saints (1)
La
communion des saints (1)
Le
prophète Jérémie proclame la « Parole du Seigneur :
Maudit soit l’homme qui met sa confiance dans un mortel, qui
s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne
du Seigneur. » À l’inverse, il déclare : « Béni
soit l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le
Seigneur est l’espoir. »
Le
psalmiste de surenchérir : « Heureux est l’homme qui
n’entre pas dans les vues des méchants, qui ne suit pas le chemin
des pécheurs, mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa
loi jour et nuit ! » Quant aux méchants, « ils sont
comme la paille balayée par le vent. Le Seigneur connaît le chemin
des justes, mais le chemin des méchants se perdra » (Psaume
1). Disparaît tout comme une route peut parfois disparaître du
GPS… !(lire la suite)
Nous
appartenons à une humanité pécheresse, mais rachetée par le
Seigneur. De par notre origine commune, nommes solidaires de nos
frères les hommes, et tous prédestinées par Dieu à le rejoindre
au ciel. Comme notre Seigneur, nous nous heurtons à de
l’incompréhension, de l’indifférence, voire de la haine pour
Dieu, le pape, l’Église. Un refus radical du surnaturel. Une
attitude parfois de haine ouvertement déclarée.
L’impression
que saint Josémaria a décrite dans Chemin reste d’actualité,
et le sera probablement toujours, et en tout temps : « Comme
on souffre de voir ces multitudes — du haut, du bas et du milieu —
sans idéal ! — Elles donnent l’impression de ne pas savoir
qu’elles ont une âme ; elles sont… horde, meute,…,
troupeau.
Jésus !
avec l’aide de ton Amour miséricordieux nous changerons la harde
en horde, la meute en armée… et du troupeau, nous séparerons,
purifiés, ceux qui en ont assez d’être avilis » (Chemin,
n° 914).
Nous
sommes au contact avec nos semblables dans la vie de tous les jours.
Semblables jusqu’à un certain point, parce que beaucoup de ceux
que nous croisons sur notre chemin ignorent en fait que le Christ a
donné sa vie pour les racheter du péché et ne se conduisent pas en
enfants de Dieu, mais plutôt comme une horde, une meute errant de-ci
de-là sans objectif clairement arrêté.
Comment
considérons-nous ces foules qui n’ont pas de berger pour leur
indiquer la vraie voie du bonheur ? Comment réagissons-nous en
présence de ces malheureux qui risquent, pour nombre d’entre eux,
de prolonger leur existence dans le refus de Dieu ? Quels
sentiments nous inspirent-ils ? Nous ne désirons pas leur
perte, mais que chaque individu en vienne à la connaissance de la
vérité, c’est-à-dire de Jésus-Christ, et se sauvent. Saint Paul
affirme clairement que nos prières, nos intercessions et les actions
de grâce « pour tous les hommes, pour les chefs d’État et
tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener
une vie dans la tranquillité et le calme [une vie apaisée,
dirait-on à Grenoble] en toute piété et dignité », est
« bonne et agréable à Dieu notre Sauveur, car il veut que
tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine
connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 1-4). Pas
uniquement à la connaissance, mais à la « pleine
connaissance ». Pouvons-nous rester indifférents à cette
souffrance spirituelle, à cette détresse morale ?
Dieu
ne nous a pas fait connaître d’autre voie de salut que le baptême,
et voilà que plus des trois-quarts de l’humanité présente ne se
sont pas purifiés dans les eaux baptismales ! Ne souffrons-nous
pas en présence aussi de tant de chrétiens, de tant de catholiques,
qui ne se comportent pas en accord avec leur condition d’amis de
Dieu, et qui sont parfois cause de scandale ?
(à
suivre…)
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