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dimanche 23 novembre 2008

Saint Clément, évêque de Rome (1) Saint Clément, évêque de Rome (1) Saint Clément, évêque de Rome (1) Saint Clément, évêque de Rome (1)

Saint Clément, évêque de Rome (1)

Après avoir médité avec Benoît XVI sur les figures de chaque Apôtre et sur les premiers témoins de la foi chrétienne, « nous consacrons notre attention aux Pères apostoliques, c'est-à-dire à la première et à la deuxième génération dans l'Église après les Apôtres. Et nous pouvons ainsi voir comment débute le chemin de l'Église dans l'histoire.
Saint Clément, évêque de Rome au cours des dernières années du premier siècle, est le troisième Successeur de Pierre, après Lin et Anaclet. Sur sa vie, (lire la suite) le témoignage le plus important est celui de saint Irénée, évêque de Lyon jusqu'en 202. Il atteste que Clément « avait vu les Apôtres », « les avait rencontrés », et avait « encore dans les oreilles leur prédication, et devant les yeux leur tradition » (Adv. haer. 3, 3, 3). Des témoignages tardifs, entre le quatrième et le sixième siècle, attribuent à Clément le titre de martyr.
L'autorité et le prestige de cet évêque de Rome étaient tels que divers écrits lui furent attribués, mais son unique œuvre certaine est la Lettre aux Corinthiens. Eusèbe de Césarée, le grand « archiviste » des origines chrétiennes, la présente en ces termes : « Une lettre de Clément reconnue comme authentique, grande et admirable nous a été transmise. Elle fut écrite par lui, de la part de l'Église de Rome, à l'Église de Corinthe... Nous savons que depuis longtemps, et encore de nos jours, celle-ci est lue publiquement au cours de la réunion des fidèles » (Hist. Eccl. 3, 16). On attribuait à cette lettre un caractère presque canonique. Au début de ce texte - écrit en grec - Clément regrette que « les adversités imprévues, qui ont eu lieu l'une après l'autre » (1, 1), ne lui aient pas permis une intervention plus prompte. Ces « adversités » doivent être comprises comme la persécution de Domitien : c'est pourquoi la date de la rédaction de la lettre doit remonter à l'époque qui suivit immédiatement la mort de l'empereur et la fin de la persécution, c'est-à-dire tout de suite après 96.
L'intervention de Clément - nous sommes encore au Ier siècle - était rendue nécessaire par les graves problèmes que traversait l'Église de Corinthe : en effet, les prêtres des communautés avaient été déposés par plusieurs jeunes contestataires. Cet événement douloureux est rappelé, encore une fois, par saint Irénée, qui écrit : « Sous Clément, un conflit important étant apparu parmi les frères de Corinthe, l'Église de Rome envoya aux Corinthiens une lettre très importante pour qu'ils se réconcilient dans la paix, qu'ils renouvellent leur foi et annoncent la tradition, qu'ils avaient reçue des Apôtres depuis peu de temps » (Adv. haer. 3, 3, 3). Nous pourrions donc dire que cette lettre constitue un premier exercice du Primat romain après la mort de saint Pierre.

(à suivre...)

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