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samedi 9 mai 2009

Abraham, père de Jésus-Christ

Abraham, père de Jésus-Christ

Deux cents ans après le déluge, peu après la division des peuples, avant que l'Europe et l'Afrique soient peuplées, et en Asie, c'est-à-dire en la partie du monde la première habitée, Abraham est choisi par la sagesse éternelle pour père du Fils de Dieu, qui daigne à l'avenir être le fils d'Abraham, dit l'Évangile en ces premières paroles (Matthieu 1, 1). Et c'est la première qualité que le premier évangéliste donne au Fils de Dieu au monde : car c'est ainsi que Dieu abaisse son propre Fils et élèvre son serviteur Abraham. (lire la suite) Dieu fait miracle en Abraham pour le rendre père de son Fils et des croyants, car il était stérile en son mariage. Et, parce que Abraham a honoré Dieu en la terre, il le rend si ilustre en la terre, que c'est lui qui donne à la terre le Roi d'Israël et les enfants d'Israël, c'est-à-dire le roi et les sujets, étant le père et le prince et de l'État tout ensemble, et d'un État le plus important qui sera jamais au monde, car c'est un peuple et un État qui portent le salut et la bénédiction de l'univers. Dieu donc, fertile en merveilles et en faveurs envers les siens, ne se contente pas de rendre la stérilité d'Abraham si heureuse que de faire naître de lui le Messie, mais il la rend encore si féconde qu'il fait naître un peuple de lui, et il le fait naître pour croire en ce Messie et publier au monde sa venue et son attente, et pour donner comme autant de vassaux et de sujets naturels à son empire. Car cette fécondité d'Abraham et toute cette lignée descendant de l'Isaac immolé à Dieu ne regarde que le Messie dans le dessein de Dieu, qui opère tout pour son Fils, et opère ces choses grandes et dignes par son serviteur Abraham.

Card. de Bérulle, « Vie de Jésus », Les Mystères de Marie, Paris, Grasset, coll. Lettres chrétiennes, 1961, p. 40-41.

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