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vendredi 9 avril 2010

La sainteté attire (6)

La sainteté attire (6)

De ce châtiment, nous pouvons dire que « pour nous, c'est justice, car nous recevons ce que nous ont valu nos actes » (Luc 23, 41). Mais ce qui est plus triste, c'est que notre péché freine les autres, et les détourne peu ou prou de la contemplation de Dieu, leur fait perdre le goût de l'effort, voir son sens même. Or, notre relation à Dieu ne s'est pas nouée seulement pour nous. Elle fait partie des talents à faire fructifier (cf. Luc 19, 11-27) pour que la banque commune soit à même de distribuer davantage de richesses surnaturelles. « La relation avec Dieu s'établit par la communion avec Jésus – seuls et avec nos seules possibilités nous n'y arrivons pas. La relation avec Jésus, toutefois, (lire la suite) est une relation avec Celui qui s'est donné lui-même en rançon pour nous tous (cf. 1 Timothée 2, 6). Le fait d'être en communion avec Jésus-Christ nous implique dans son être « pour tous », il en fait notre façon d'être. Il nous engage pour les autres, mais c'est seulement dans la communion avec Lui qu'il nous devient possible d'être vraiment pour les autres, pour l'ensemble. Je voudrais, dans ce contexte, citer le grand docteur grec de l'Église, saint Maxime le Confesseur (mort en 662), qui tout d'abord exhorte à ne rien placer avant la connaissance et l'amour de Dieu, mais qui ensuite arrive aussitôt à des applications très pratiques: « Qui aime Dieu aime aussi son prochain sans réserve. Bien incapable de garder ses richesses, il les dispense comme Dieu, fournissant à chacun ce dont il a besoin » (Chapitres sur la charité, Centurie I, ch. 1) » (Benoît XVI, encyclique Spe salvi, 30 novembre 2007, n° 28).
C'est ce que nous voyons chez Marie, la toute Sainte, entièrement tournée vers Dieu, occupée aux affaires de Dieu, et investie à fond dans sa mission de Mère de tous les hommes, spécialement de ceux que le baptême a régénérés en enfants de Dieu.
Elle peut chanter : « Le Tout-Puissant a fait pour moi des merveilles » (Luc 1, 49). Il a fait d'elle la « Pleine de grâce » (Luc 1, 28). Il a fait d'elle le premier membre, et le plus éminent, de l'humanité recréée. Il en a fait un nouveau paradis, où il prend plaisir à être avec les enfants des hommes (cf. Proverbes 8, 3). Le cardinal Suenens évoque un saint qui pénétra très avant dans le royaume de lumière et de tendresse « a appelé Marie « le Paradis de Dieu et son monde ineffable ». Et il affirmait que Dieu a fait un monde pour l'homme voyageur, le nôtre ; qu'Il en fit un pour les bienheureux, le paradis ; et qu'Il en fit un pour lui, auquel il donna le nom de Marie » (L. J., Suenens, Quelle est celle-ci ? Paris, Librairie Arthème Fayard, coll. Je sais – Je crois, 1957, p. 12).

(à suivre...)

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