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dimanche 25 avril 2010

La sensibilité de Jésus (4)

La sensibilité de Jésus (4)

Mais auparavant, dès que Jésus est entré dans le Jardin de Gethsémani, il commença « à ressentir de la crainte et de l'angoisse » (Marc 14, 33). Il ne s'en cache pas de ses apôtres. Bien au contraire, il éprouve le besoin d'épancher son cœur auprès d'eux, en quête d'un peu de consolation : « Alors il leur dit : « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez » (Marc 14, 34). Mais ses apôtres ne lui seront d'aucun secours. C'est triste à dire, mais c'est la réalité. Le Seigneur peut dire : « J'ai élevé et fait grandir des fils, mais ils se sont révoltés contre moi » (Isaïe 1, 2). Ils ne suivent pas Dieu, nous ne suivons pas Dieu là où il veut nous emmener avec lui. Participer au banquet de la Pâque, ça oui, cela ne pose pas de problème. Aller se reposer dans le jardin des Oliviers, (lire la suite) d'accord, nous sommes partants. Mais si le Seigneur nous dit : « Veillez et priez »... À la moindre exigence, dès qu'il s'agit de prendre sur soi, de se sacrifier, chacun va de son côté. S'amuser, faire la fête, jouir de la vie, passer de bons moments ensemble, nous sommes d'accord. Mais renoncer à un certain confort, prendre des risques quant à l'avenir..., à cela nous faisons la sourde oreille.
Et si Jésus souffre de la trahison de Judas, nous pouvons bien penser que notre égoïsme, notre attachement à nous-mêmes, qui le laisse seul au moment d'affronter l'épreuve, lui sont particulièrement difficiles à porter. Des fils rebelles, dès qu'il est question de ne pas se centrer sur soi et su son petit bien-être matériel, sur sa petite santé...
« Il est pénible de lire, dans les saints Évangiles, la question de Pilate : « Qui voulez-vous que je vous livre, Barabbas ou Jésus, qu’on appelle le Christ ? » Il est plus pénible d’entendre la réponse : « Barabbas ! » Et plus terrible encore de me rendre compte que, très souvent ! en m’écartant du chemin, j’ai dit aussi « Barabbas ! » et ajouté : « Le Christ ?… Crucifige eum ! — Crucifie-le ! » (saint Josémaria, Chemin, n° 296). Il se trouvera dans cette foule des disciples de Jésus. Ils l'ont suivi avec sincérité, mais superficialité. Ce sont de ces catholiques d'aujourd'hui qui, pour un oui pour un non, se dispensent de la messe dominicale. Ils ont tellement de choses plus importantes à faire ! Ce n'est pas risible, parce que l'enjeu est trop grand, trop grave. « Veillez et priez. » Autrement dit, « restez avec moi, tenez-moi compagnie. Si vous portez mon joug avec moi, ma Croix, « je referai vos forces » (Matthieu 11, 28).

(à suivre...)


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