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mercredi 28 avril 2010

La sensibilité de Jésus (7)

La sensibilité de Jésus (7)

Que les hommes se comportent comme ils se comportent, notamment envers lui, affecte bien sûr le Seigneur, qui est en droit de s'attendre à une reconnaissance. Mais en même temps, il ne nous en veut pas. Car, dit-il, « je suis venu, non pour condamner le monde, mais pour le sauver » (Jean 12; 47). C'est pourquoi, à l'heure de l'humiliation suprême, au moment où il ressent de la façon la plus dramatique son rejet de la part des hommes, et où, il le sait, la colère du Père est prête à fondre sur l'humanité, il intercède pour ces hommes auxquels le lient non seulement sa mission rédemptrice, mais aussi la communauté de la nature humaine. Nous sommes frères, et cela, il ne peut l'oublier. Il est le Bon Pasteur, (lire la suite) venu sauver les brebis égarées, non les condamner, « venu pour qu'on ait la vie et qu'on l'ait surabondante » (Jean 10, 10). C'est ainsi qu'au milieu des souffrances les plus atroces et les plus intenses, il se tourne vers son Père et le supplie ardemment : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23, 34). Nous avons là toute la délicatesse du Cœur du Christ, d'un Cœur broyé par les supplices et bientôt transpercé d'un coup de lance, et qui, dans les affres de la douleur, trouve encore la force et le courage d'implorer son Père d'avoir pitié de ses bourreaux, car c'est ce que nous sommes.

(à suivre...)

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