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mercredi 10 novembre 2010

La Liturgie céleste (10)

La Liturgie céleste (10)

B) Le moment de notre mort

C'est l'heure du jugement particulier. Nous nous présentons devant Dieu. Ce Dieu ne nous est pas inconnu. « Qui m'a vu a vu le Père », dit le Seigneur à Philippe qui venait de lui demander : « Montre-nous le Père, et cela nous suffit » (Jean 14, 8-9). Ce Dieu, le « Juste Juge » comme l'appelle l'Écriture (1 Rois 24, 16 ; 2 Timothée 4, 8), nous savons qui il est : « Dieu est Amour » (1 Jean 4, 16), « riche en miséricorde » (Éphésiens 2, 4). Il nous a promis : « Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Matthieu 5, 7). « J’ai dû sourire à vous entendre parler des « comptes » que vous demandera notre Seigneur. Non, pour vous tous, il ne sera pas un juge, au sens austère du mot. Il sera simplement Jésus. » (lire la suite) — Ces mots, écrits par un saint évêque, qui ont consolé plus d’un cœur en tribulation, peuvent parfaitement consoler le tien » (saint Josémaria, Chemin, n° 168).
Cette rencontre avec le Christ Sauveur, comment l'imaginer. Saint Josémaria, le fondateur de l'Opus Dei, pensait que quelqu'un s'approchait de nous par derrière, nous donnait un petit coup sur l'épaule. Nous nous retournions alors et avions l'immense surprise, la joie incommensurable de voir que c'est Dieu qui est là. La joie de Marie-Madeleine au matin de Pâques, quand elle reconnaît Jésus au son de sa voix : « Myriam ! » Elle, se retournant, lui dit en hébreu : « Rabbouni ! » (Jean 20, 16). C'est ce Jésus qui a déclaré : « Quand je vous aurai préparé la place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où je serai, vous soyez, vous aussi » (1 Corinthiens 7, 29).
« On n’est jamais exclu du salut si l’on se soumet docilement aux exigences amoureuses du Christ, si l’on naît de nouveau (cf. Jean 3, 5), si l’on se fait semblable aux tout-petits, en toute simplicité d’esprit (cf. Marc 10, 15 ; Matthieu 18, 3 ; 5, 3), si l’on écarte de son cœur ce qui l’éloigne de Dieu (En vérité je vous dis qu’il sera difficile à un riche d’entrer dans le royaume des cieux, Matthieu 19, 2). Jésus ne veut pas seulement des paroles (cf. Matthieu 7, 21), Il veut aussi des actes, et des efforts courageux, car seuls ceux qui luttent mériteront l’héritage éternel » (le royaume des cieux s’obtient par la force et ceux qui luttent le gagnent, Matthieu 11, 12) » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 180). Si nous avons fait chaque soir notre examen de conscience, si nous nous sommes confessés régulièrement, le jugement en question ne nous apportera aucune surprise désagréable. Il sera comme une ultime confession, une confession générale définitive, qui scelle notre destin pour l'éternité. Mais soyons bien conscients maintenant que « tempus breve est ! que la durée de notre passage sur terre est brève ! Ces mots retentissent au plus profond du cœur de tout chrétien cohérent, comme un reproche face à son manque de générosité, et comme une invitation constante à la loyauté. Il est vraiment court le temps que nous avons pour aimer, pour offrir, pour réparer. Il n’est donc pas juste de le gaspiller, ni de jeter de façon irresponsable ce trésor par la fenêtre » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 39).

(à suivre)

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