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mercredi 3 novembre 2010

La Liturgie céleste (3)

La Liturgie céleste (3)

A) La vie comme préparation de la mort

Cet intitulé est délibérément un peu provocateur. Mais il correspond à une réalité profonde. Je pense que nul d'entre nous n'a envie de s'éterniser dans ce monde, qualifié par l'Écriture de « vallée de larmes » (Psaume 83, 7). Il s'agit donc de « réussir notre mort ». Nous avons toute notre vie pour cela. La difficulté vient de ce que nous ignorons la durée. Nous sommes entre les mains de Dieu... et face à l'action de satan et des puissances des ténèbres. « La puissance de Satan n’est cependant pas infinie. Il n’est qu’une créature, puissante du fait qu’il est pur esprit, mais toujours une créature : il ne peut empêcher l’édification du Règne de Dieu. Quoique Satan agisse dans le monde par haine contre Dieu et son Royaume en Jésus-Christ, et quoique son action cause de graves dommages – de nature spirituelle et indirectement même de nature physique – pour chaque homme et pour la société, cette action est permise par la divine Providence qui avec force et douceur dirige l’histoire de l’homme et du monde. (lire la suite) La permission divine de l’activité diabolique est un grand mystère, mais "nous savons que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment » (Romains 8, 28) » (Catéchisme de l'Église catholique, n° 395).
Il est donc bon de vivre dans une vision d'éternité, en pensant au ciel qui nous attend. Ici, je voudrais apporter une précision à propos de nos mérites. Il est hors de question de « mériter le ciel ». Cela dépasse nos forces, d'une part, et, de l'autre, la moindre des choses est que nous essayons de répondre à l'Amour de Dieu en lui étant le plus fidèle possible à chaque instant, en toute action. Nous pouvons alors répéter, comme les serviteurs de la parabole : « Nous sommes des serviteurs inutiles ; nous n'avons fait que ce que nous devions faire » (Luc 10, 17). Toutefois, dans son immense Bonté, « Dieu a librement disposé d’associer l’homme à l’œuvre de sa grâce. L’action paternelle de Dieu est première par son impulsion, et le libre agir de l’homme est second en sa collaboration, de sorte que les mérites des œuvres bonnes doivent être attribués à la grâce de Dieu d’abord, au fidèle ensuite. Le mérite de l’homme revient, d’ailleurs, lui-même à Dieu, car ses bonnes actions procèdent dans le Christ, des prévenances et des secours de l’Esprit Saint » (Catéchisme de l'Église catholique, n° 2008).

(à suivre...)


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