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samedi 13 novembre 2010

La Liturgie céleste (13)

La Liturgie céleste (13)

II. L'eschatologie collective

Bien des choses échappent à notre compréhension, car elles sont le fait de Dieu Tout-Puissant. Dans chaque cas, comme l'indique saint Thomas, « toute l'explication du fait se trouve dans la puissance de celui qui l'accomplit » (saint Thomas d'Aquin, Somme théologique III, q. 3 a. 6) et qui est notre Dieu. Nous regroupons sous ce titre deux aspects : la réalité de l'enfer, du purgatoire et du ciel d'abord (A), puis la deuxième venue du Seigneur, qui « reviendra juger les vivants et les morts », comme nous le confessons dans le Credo (B). (lire la suite)

A. Les états des défunts

Deux routes s'ouvrent devant nous, disais-je. Celle de l'enfer, « pavée de bonnes intentions », comme le dit la sagesse populaire, celle de la gloire du paradis.
a) L'enfer. « L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer, « le feu éternel » (). La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été crée et auxquels il aspire » (Catéchisme de l'Église catholique, n° 1035).
« Il y a un enfer. — C’est une affirmation qui a l’air à tes yeux d’une lapalissade. — Je vais te la répéter : il y a un enfer ! Sois mon écho, opportunément, à l’oreille de tel ou tel de tes camarades… » (saint Josémaria, Chemin, n° 749). « Jésus parle souvent de la « géhenne » du « feu qui ne s’éteint pas » (cf. Matthieu 5, 22. 29 ; 13, 42.50 ; Marc 9, 43-4), réservé à ceux qui refusent jusqu’à la fin de leur vie de croire et de se convertir, et où peuvent être perdus à la fois l’âme et le corps (cf. Matthieu 10, 28). Jésus annonce en termes graves qu’il « enverra ses anges, qui ramasseront tous les fauteurs d’iniquité (...), et les jetteront dans la fournaise ardente » (Matthieu 13, 41-4), et qu’il prononcera la condamnation : « Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel ! » (Matthieu 25, 41) » (Catéchisme de l'Église catholique, n° 1034).
« Dieu ne prédestine personne à aller en enfer ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin » (Ibid., n° 1037). Si le Seigneur parle d'un feu qui ne s'éteint pas, et qui, bien sûr, n'a pas la nature de celui que nous connaissons, d'autant qu'il brûle l'âme, avant la résurrection des corps, la principale peine de l'enfer est la peine du dam, du latin damnum, « perte », qui consiste en la privation éternelle de la vision de Dieu, pour laquelle l'homme a été créé. C'est un « état d'auto-exclusion de Dieu » (Ibid., n° 1033). Sachant qu'il en est responsable, l'homme n'en sera que plus aigri, plus haineux.

(à suivre…)

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