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vendredi 18 novembre 2011

Pourquoi moi ? (2)


Pourquoi moi ? (2)

Cette question, nous pouvons la poser nous aussi au Seigneur : « Pourquoi moi ? Pourquoi m’as-tu accordé le don de la foi au baptême ? » Question qui se double parfois de celle-ci : « Pourquoi m’as-tu appelé, moi, à te suivre de plus près, par un engagement spécifique de rechercher activement la sainteté et de faire de l’apostolat ? » Dans notre monde actuel, il se trouve aussi tellement de gens plus savants ou placés à des postes de commande de la société, disposant des moyens de communication sociale et donc capables de répandre le message de l’Évangile à haute dose en touchant les masses. Mais c’est à moi, comme « à l’avorton » (1 Corinthiens 15, 8) que tu as fait appel. « Considérez en effet, frères, ce que représente votre appel : (lire la suite) pas de sages selon la chair, pas de gens puissants, peu de nobles de naissance. Mais ce qui est fou pour le monde, c’est ce que Dieu a choisi pour la confusion des sages ; et ce qui est faible pour le monde, c’est ce que Dieu a choisi pour la confusion de la force ; et ce qui pour le monde est sans naissance et méprisable, c’est ce que Dieu a choisi ; il a choisi ce qui n’est pas ; pour réduire à néant ce qui est » (1 Corinthiens 1, 26-28). Ce à quoi Paul ajoute une précision, qui donne raison de cette façon surprenante d’agir de Dieu : « Afin que nul ne se glorifie devant Dieu » (1 Corinthiens 1, 29). Car le trésor de la foi et de la grâce, « nous le tenons dans des vases de terre pour qu’il apparaisse que cette puissance débordante appartient à Dieu et ne vient pas de nous » (2 Corinthiens 4, 7).
La mission qui nous incombe d’accomplir un commandement divin, nous sommes bien incapables de la mener à bien par nous-mêmes, car nous sommes nécessairement des instruments inadaptés. « C’est que sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15, 5), dit le Seigneur. « Très volontiers je me glorifierai surtout dans ma faiblesse, afin que la force du Christ repose sur moi » (2 Corinthiens 12, 9).
Pourquoi moi ? La question n’a plus de sens si nous nous plaçons dans ce contexte objectif et surnaturel du choix de Dieu – qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper -, choix qui s’accompagne toujours des grâces appropriées nous permettant de porter notre charge et de remplir la mission évangélisatrice dans la portion du troupeau de Dieu qui nous est confiée. N’oublions jamais cette affirmation particulièrement profonde de saint Thomas d’Aquin.

(à suivre…)

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