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samedi 25 février 2012

Humilité (5)


Humilité (5)

« Ne prends pas des airs superbes devant le roi » (Proverbe 25, 6), ni devant qui que ce soit, car, de roi, il n’y en a point chez nous, et nous ne nous trouvons pas à ce rang. « Ne prends pas des airs superbes devant le roi, et ne te mets pas à la place des grands, car il vaut mieux qu’on te dise : « Monte ici », que si l’on t’humilie devant le prince que tes yeux ont vu » (Proverbes 25, 6-7).
Le prince dont il est question, au fond, n’est autre que notre Dieu. Dieu dont l’Écriture dit qu’il « résiste aux orgueilleux et accorde sa grâce aux humbles » (Jacques 4, 6). C’est fort. Mais c’est bien l’attitude qu’il réprouve le plus, car c’est l’antique prétention de devenir comme des dieux, carrément « comme Dieu » (Genèse 3, 5), ainsi que le diable l’insinue à Adam et Ève. (lire la suite)
Et c’est aussi, selon les théologiens, ce qui a entraîné dans leur chute Lucifer et les anges qui l’ont suivi, au lieu de rester fidèles au Dieu qui les avait créés et tirés du néant. Dans ce cas, le châtiment de l’orgueil est éternel, sans rémission possible. Cela devrait nous faire réfléchir quelque peu.
Par contraste, nous savons que notre Dieu, qui se présente lui-même, qui s’auto-définit comme « doux et humble de cœur » (Matthieu 11, 29), fait bon accueil aux pécheurs. C’est ce qui scandalisait les pharisiens : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » (Matthieu 9, 11). Voilà ce qui les scandalise, non leur comportement extravagant. Oui, Dieu écoute celui qui revient à lui avec un cœur contrit et lui demande pardon. « Aie pitié de moi, ô Dieu, dans ta bonté ; selon ta grande miséricorde efface mes transgressions. (…) Voici que je suis né dans l'iniquité et ma mère m'a conçu dans le péché » (Psaume 51, 3.7). Il convient de battre sa coulpe. Il n’y a rien d’humiliant à cela. C’est le propre de quelqu’un de bien éduqué. J’ai déjà raconté lorsque saint Josémaria enfant se cachait sous son lit pour ne pas avoir à embrasser les amies trop fardées de sa mère, celle-ci venait frapper le sol avec la canne de son mari et le faire sortir en lui disant : « Josémaria, la honte uniquement pour pécher. » C’est un conseil d’une très grande sagesse. C’est à l’heure de la tentation qu’il faut avoir honte d’offenser le Seigneur, qui est si bon pour nous. le péché une fois commis, c’est le diable qui nous tente de nouveau en faisant monter en nous la honte d’aller nous confesser. Envoyons-le promener et ne nous laissons pas abuser une nouvelle fois !

(à suivre…)

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