ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

lundi 6 février 2012

Optimisme (3)


Optimisme (3)

La venue du Seigneur nous remplit de joie, tout comme elle a comblé de joie la Vierge Marie dès le jour de l’Annonciation et, par elle, sa cousine Élisabeth puis Jean-Baptiste dans le sein de sa mère : « Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein, et Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint » (Luc 1, 41). Et la joie de Marie éclate, fuse dans son Magnificat, qu’elle ne peut contenir, tant il s’impose à elle, tant il lui est nécessaire de louer Dieu et de le remercier pour tous ses bienfaits. La joie de Dieu est une joie communicative. Dieu est Joie. Dieu se donne à nous. Et en se donnant à nous, il nous communique ce qu’il est : (lire la suite) il nous transmet cette joie que rien dès lors ne peut altérer. C’est une joie qui est très présente dans le Cœur du Seigneur : « À cette même heure, [Jésus] tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint et il dit : « Je te bénis Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout-petits » (Luc 10, 21). C’est une joie commandée dans tous les cas par l’Esprit Saint, par l’Amour que Dieu se porte à lui-même et qui ne peut que causer bonheur et enthousiasme pérennes.
C’est une joie envahissante, telle une inondation qui emporte tout sur son passage, et qui balaye donc tous nos doutes, toutes nos hésitations, toutes nos difficultés, tous nos soucis. Il ne nous reste que l’essentiel, le bonheur débordant d’être assumés par Dieu en lui. « Je suis plein d’allégresse dans le Seigneur, mon âme exulte en Dieu », chante Isaïe (61, 10). Et le prophète Habacuc (3, 18) de surenchérir : « Mais moi je me réjouirai dans le Seigneur, j’exulterai en Dieu mon Sauveur. »
Joie donc d’être avec Dieu, nourris de Dieu, remplis de Dieu, de tout faire avec le Seigneur, grâce à l’intervention toujours efficace du Saint-Esprit, de tout faire pour le Seigneur et au nom du Seigneur. Joie de l’âme qui vit, non dans la proximité de celui qu’elle aime, de Dieu, ce qui serait encore trop peu, mais plongée en Dieu. Joie de voir que Dieu est vainqueur du mal. Avec lui, la victoire arrive tôt ou tard, mais elle se produit immanquablement. Après l’épreuve de la Croix, après le dépouillement total de soi, c’est la conquête de l’absolu. Marie en a une grande expérience, elle qui est « Cause de notre joie », comme nous le disons dans les litanies de Lorette, à l’issue de la récitation du chapelet. Mais nous la prions aussi en tant que Notre-Dame-des-Douleurs, ce qui correspond bien à la réalité d’une vie vécue dans l’union étroite à son Fils. La piété chrétienne l’a représentée le Cœur transpercé d’un ou de sept glaives de douleur, ou dans la scène de la mise au tombeau, ou encore comme Vierge de pitié ou Pietà.

(à suivre…)

Aucun commentaire: