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samedi 4 février 2012

Optimisme (1)


Optimisme (1)

« C’est moi qui suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. Tel est le pain qui descend du ciel que celui qui en mange ne mourra pas. C’est moi qui suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde » (Jean 6, 48-51). C’est la grande annonce, l’annonce surprenante que Jésus fait, non seulement à ses apôtres, mais à tous ceux qui se sont réunis pour l’écouter dans la synagogue de Capharnaüm, à nous tous qui voulons aussi nous mettre à son école et apprendre de lui les vérités qui apportent la vie éternelle. C’est la Bonne nouvelle qui ne cesse de retentir depuis dans le monde et que l’Église répand continuellement. C’est la cause d’une joie profonde pour tout baptisé conscient de sa dignité et de la réalité de la présence réelle du Seigneur dans l’Eucharistie. (lire la suite) Dieu vient à notre rencontre et se donne à nous pour que nous ne fassions qu’un avec lui et pour que, comme il déclare ici, nous ne mourrions pas, mais possédions la vie éternelle.
C’est le pain de vie qui nous divinise et nous transforme de l’intérieur, afin que reluise notre condition d’enfant de Dieu, notre ressemblance avec le Père dans le Fils par l’Esprit. Le fait de savoir cela fait de nous les plus heureux des hommes, des gens optimistes, car nous savons que si nous perdons parfois des batailles, nous pouvons repartir de l’avant en comptant avec la force de Dieu et sur sa miséricorde. Nous ne sommes pas ingénus pour autant, mais réalistes. Rien n’est acquis d’avance ni définitivement. Mais « si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ». Cette promesse nous suffit.
La joie vient de la victoire et provient aussi de la lutte. La joie. « D’où vient-elle ? Comment s’explique-t-elle ? Il y a certainement de nombreux facteurs qui agissent ensemble. Mais celui qui est décisif est, à mon avis, la certitude qui provient de la foi : je suis voulu. J’ai une mission dans l’histoire. Je suis accepté, je suis aimé. Josef Pieper, dans son livre sur l’amour, a montré que l’homme peut s’accepter lui-même seulement s’il est accepté de quelqu’un d’autre. Il a besoin qu’il y ait un autre qui lui dise, et pas seulement en paroles : il est bien que tu existes. C’est seulement à partir d’un « tu » que le « je » peut se trouver lui-même. C’est seulement s’il est accepté que le « je » peut s’accepter lui-même. Celui qui n’est pas aimé ne peut pas non plus s’aimer lui-même. Ce fait d’être accueilli vient d’abord de l’autre personne. Mais tout accueil humain est fragile. En fin de compte, nous avons besoin d’un accueil inconditionnel. C’est seulement si Dieu m’accueille et que j’en deviens sûr, que je sais définitivement : il est bien que j’existe. Il est bien d’être une personne humaine » (Benoît XVI, Vœux aux membres de la Curie romaine, 22 décembre 2021).

(à suivre…)

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