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lundi 9 juillet 2012

Confiance en Dieu (6)

Confiance en Dieu (6)

L’âme « fait d’ardentes prières à Dieu pour obtenir de sa miséricorde que comme il lui a plu de se découvrir à elle, il lui plaise la conduire et lui faire connaître les moyens d’y arriver. Car comme c’est à Dieu qu’elle aspire, elle aspire encore à n’y arriver que par des moyens qui viennent de Dieu même, parce qu’elle veut qu’il soit lui-même son chemin, son objet et sa dernière fin » (Pascal, Sur la conversion du pécheur).
Nous doutons parfois de Dieu parce que nous avons l’impression que les événements ne tournent pas à notre avantage, et nous tombons dans « la mystique du si, faite de vains rêves et de faux idéalismes : ah ! si je ne m'étais pas marié ! si je n'avais pas cette profession, si j'avais un peu plus de santé, ou plus de temps, ou si j'étais plus jeune ! » (Entretiens avec Mgr Escriva, n° 88). (lire la suite) Nous avons du mal à comprendre que notre intérêt consiste à nous trouver exactement dans la situation qui est la nôtre, et non dans une autre qui nous apparaît plus favorable, selon notre conception humaine et limitée de la vie. Saint Augustin nous fait comprendre, par exemple, que si nous sommes malades, nous n’avons pas lieu d’envier ceux qui sont en bonne santé, parce qu’il serait peut-être préférable qu’ils soient eux-mêmes empêchés d’agir : « Il est bon, oui il est bon que tu ne t’affaires pas au sujet de la santé corporelle que pour la demander à Dieu. S’il sait qu’elle t’est utile, il te l’accordera ; s’il ne te l’a pas accordée, c’est qu’il ne te servirait pas de l’avoir. Combien gisent sur leur lit, malades et sans commettre de fautes, qui, s’ils étaient en bonne santé, se lanceraient dans le crime ? Le brigand qui se dirige vers un défilé pour tuer un homme, comme il vaudrait mieux pour lui qu’il soit malade ! Celui qui se lève la nuit pour percer le mur d’autrui, comme il vaudrait mieux pour lui qu’il soit secoué par la fièvre ! Malade, il serait sans faute ; en bonne santé, c’est un scélérat. Dieu sait donc ce qui nous est utile ; faisons seulement en sorte que notre cœur ne soit pas atteint par la maladie du péché et, quand il nous arrive d’être frappés dans notre corps, supplions-le » (saint Augustin, Homélies sur l’Évangile de saint Jean I-XVI, Paris, Institut des Études augustiniennes, 1993, Œuvres de saint Augustin, vol. 71, Tract. 7, 12, p. 433). (à suivre…)

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