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mercredi 25 juillet 2012

Marie-Madeleine (4)

Marie-Madeleine (4)

« Elle a donc commencé par chercher, et elle n’a rien trouvé ; elle a persévéré dans sa recherche, et c’est pourquoi elle devait trouver ; ce qui s’est produit, c’est que ses désirs ont grandi à cause de son attente, et en grandissant ils ont pu saisir ce qu’ils avaient trouvé. Car l’attente fait grandir les saints désirs. Si l’attente les fait tomber, ce ne sont pas de vrais désirs » (saint Grégoire le Grand, Homiliæ in Evangelia 25, 4). Nous disposons là d’un enseignement précieux pour notre vie de tous les jours : la persévérance dans la prière et dans l’effort est essentielle pour rencontrer vraiment le Christ. Sans la croix, cette rencontre ne saurait se produire, car le Christ est sur la Croix, « et pour monter sur la Croix il faut avoir le cœur libre, détaché des choses de la terre » (saint Josémaria, Chemin de Croix, dixième station). Les désirs de Dieu qui ne savent pas attendre et patienter sont certainement humains (lire la suite) et n’ont guère de valeur. Il faut insister. « C’est d’un tel amour qu’ont brûlé tous ceux qui ont pu atteindre la vérité. Aussi David dit-il : Mon âme a soif du Dieu vivant : Quand pourrai-je parvenir devant la face de Dieu ? Aussi l’Église dit-elle encore dans le Cantique des cantiques : Je suis blessée d’amour. Et plus loin : Mon âme a défailli. Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? On lui demande le motif de sa douleur, afin que son désir s’accroisse, et qu’en nommant celui qu’elle cherchait, elle rende plus ardent son amour pour lui » (saint Grégoire le Grand, Homiliæ in Evangelia 25, 4). C’est bien ce qui s’est passé. En même temps que son impatience grandissait, son désir de retrouver Jésus s’amplifiait. Or, la réponse à son amour ne va pas être de trouver le corps mort du Seigneur, comme elle le souhaite, mais de le rencontrer vivant, car Jésus est r
essuscité ! Il est vivant ! Marie aurait pu s’évanouir en s’entendant appeler par son prénom. La voix qu’elle entend, elle la reconnaîtrait entre mille : « Myriam ! » C’est la tonalité si affectueuse du Seigneur, avec sa sonorité et ca chaleur typiques. « Tout chrétien revit l’expérience de Marie de Magdala. C’est une rencontre qui change la vie : la rencontre avec un Homme unique, qui nous fait expérimenter toute la bonté et la vérité de Dieu, qui nous libère du mal, non pas d’une manière superficielle, momentanée, mais il nous en libère radicalement, nous guérit de tout et nous restitue notre dignité. Voilà pourquoi Madeleine appelle Jésus « mon espérance » : car c’est Lui qui l’a fait renaître, lui a donné un nouvel avenir, une existence bonne, libérée du mal. « Le Christ, mon espérance » signifie que tout mon désir de bien trouve en Lui une possibilité réelle : avec Lui, je peux espérer que ma vie sera bonne, et qu’elle sera pleine, éternelle, car c’est Dieu-même qui s’est fait proche jusqu’à entrer dans notre humanité » (Benoît XVI, Message pour le jour de Pâques, 8 avril 2012). (à suivre…)

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