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lundi 23 juillet 2012

Marie-Madeleine (2)

Marie-Madeleine (2)

« Comme les autres disciples, Marie de Magdala a dû voir Jésus rejeté par les chefs du peuple, arrêté, flagellé, condamné à mort et crucifié. Voir la Bonté en personne soumise à la méchanceté humaine, la Vérité raillée par le mensonge, la Miséricorde insultée par la vengeance, a dû être insupportable. Avec la mort de Jésus, l’espérance de ceux qui avaient mis leur confiance en Lui semblait perdue. Mais cette foi ne s’est jamais évanouie totalement : surtout dans le cœur de la Vierge Marie, la Mère de Jésus, la petite flamme est restée allumée d’une manière vive, même dans l’obscurité de la nuit. Dans ce monde, l’espérance ne peut pas ne pas tenir compte de la dureté du mal. Ce n’est pas seulement le mur de la mort qui lui fait obstacle, mais plus encore, ce sont les pointes acérées de la jalousie et de l’orgueil, du mensonge et de la violence. (lire la suite) Jésus est passé par cet enlacement mortel, pour nous ouvrir le passage vers le Royaume de la vie. Il y eut un moment où Jésus apparaissait vaincu : les ténèbres avaient couvert la terre, le silence de Dieu était total et l’espérance, une parole qui semblait désormais vaine » (Benoît XVI, Message pour le jour de Pâques, 8 avril 2012). Et maintenant, de surcroît, toute trace de Jésus a été effacée. Son corps n’est plus dans la tombe.
Marie-Madeleine est une des nombreuses femmes qui « avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir » (Matthieu 27, 55) et qui ont assisté le Seigneur « de leurs biens » dans ses déplacements apostoliques (Luc 8, 1-3). Avec la Sainte Vierge, elle l’a suivi courageusement jusqu’à la Croix (Jean 19, 25) et elle a vu l’endroit où son corps a été déposé (Luc 23, 55). Maintenant, une fois écoulé le temps du sabbat et du repos prescrit, elle est venue au sépulcre, mue par son amour de Jésus. « Tout en pleurant, elle se pencha dans le tombeau » (Jean 20, 11). Assise, ne sachant que faire, elle pleure à chaudes larmes. Elle ne peut pas se rendre à l’évidence du tombeau vide. Les apôtres sont repartis. Mais elle reste. Elle attend. Elle-même ne sait pas quoi. Elle se penche dans le tombeau et alors « elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus, l’un à la tête et l’autre aux pieds » (Jean 20, 12). Parce que « son corps dans le sépulcre y est encadré par deux Anges, qui doivent être les mêmes que les Chérubins du Temple qui étendaient leurs ailes de part et d’autre du propitiatoire » (Louis Bouyer, Eucharistie. Théologie et spiritualité de la prière eucharistique, Paris, Desclée, 1966, p. 221). (à suivre…)

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