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vendredi 27 juillet 2012

Marie-Madeleine (6)

Marie-Madeleine (6)

« Jésus lui dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore remonté vers le Père ; mais va-t-en vers mes frères et dis-leur que je vais remonter vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20, 17). C’est vraiment surprenant, quand l’on sait le peu de prix que les Juifs attachaient au témoignage d’une femme. C’est un peu l’envoyer au casse-pipe. Une sorte de mission impossible. Comme dans le cas de Jérémie, quand Dieu s’adresse à lui et l’envoie auprès du peuple : « Tu leur diras tout cela, ils ne t’écouteront pas ; tu les appelleras, ils ne te répondront pas » (Jérémie 7, 27). Une femme envoyée porter la bonne nouvelle à des hommes ! « Marie-Madeleine s’en fut annoncer à ses disciples : « J’ai vu le Seigneur. Et voici ce qu’il m’a dit » (Jean 20, 18). Jean se borne à cet énoncé lapidaire, mais nous savons par saint Luc que ce qui devait arriver arriva : « Ses paroles leur parurent pure divagation, et ils ne la crurent pas » (Luc 24, 11). (lire la suite)
Le Seigneur se montrera aussi plus tard à ses disciples, conformément à la promesse formulée le Jeudi Saint : « Vous, vous me verrez, parce que moi, je suis vivant et que vous vivrez, vous aussi » (Jean 14, 19). La foi renaît plus vive et plus forte que jamais, désormais invincible, car fondée sur une expérience décisive : « La mort et la vie s’affrontèrent / en un duel prodigieux. / Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne ». Les signes de la résurrection attestent la victoire de la vie sur la mort, de l’amour sur la haine, de la miséricorde sur la vengeance : « Le sépulcre du Christ vivant, / la gloire du Christ ressuscité, / et les anges ses témoins, / le suaire et ses vêtements » ((Benoît XVI, Message pour le jour de Pâques, 8 avril 2012). Rendons grâce au Seigneur pour la fidélité des saintes femmes qui l’ont accompagné. Il est probable que Jésus les a appelées une par une, comme ses apôtres. Autrement, l’on ne s’expliquerait pas que des femmes le suivent : ce n’était pas dans les mœurs du temps. Remercions-leur de leur amour de Jésus-Christ et demandons-leur de nous aider à l’aimer dans l’épreuve, quand l’horizon semble bouché, à aller toujours vers le Seigneur, à revenir au tabernacle où il nous attend, et qui est le sépulcre permanent de sa présence parmi nous. (fin)

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