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dimanche 11 août 2013

La vie à Béthanie (1)

La vie à Béthanie (1)

Quand il se rend à Béthanie en fin de journée, le Seigneur doit gravir les pentes du jardin des Oliviers. Il passe à proximité de la propriété de la mère de l’évangéliste saint Marc, si l’on en croit la tradition, où il aimait aussi se réunir avec ses apôtres, et où il devait connaître les pires heures de sa vie, le moment de son agonie et de son arrestation. Certes, il se rend chez ses amis, Marthe, Marie et Lazare, ce qui est une perspective réjouissante. Mais il ne peut en même temps s’empêcher de penser à ce qui l’attend en ces lieux et qui occupe son esprit en permanence, car, (lire la suite) comme il le précisera, « c’est pour cela que je suis arrivé à cette heure » (Jean 12, 27). À la joie d’une journée bien remplie et du bien qu’il a produit dans tant d’âmes, des miracles accomplis, et à celle de retrouver l’hospitalité si bienfaisante de ses amis, s’unissent des pensées d’amertume et de tristesse qui étreignent son cœur. La tristesse qui lui arrachera des sanglots quand il se rendra pour la dernière fois à la Cité Sainte (cf. Luc 19, 41), venant précisément de Béthanie. La vie est ainsi faite, d’un mélange de sentiments contrastés. Mais nous devons savoir les orienter tous vers Dieu. Nous pouvons appliquer ici ce que le Seigneur a dit un jour : « (). Simon le lépreux a été guéri de sa maladie corporelle. La femme a été guérie de sa maladie spirituelle. Un exemple nous a été donné, pour que nous fassions de même et que nous soyons compréhensifs envers les autres et leur accordions volontiers notre pardon. Voyez-vous comme le contact avec le Seigneur nous est bénéfique ? Et comme il nous aide à vivre le conseil fondamental de toute vie chrétienne qui se respecte : « Aspirez aux dons supérieurs », aux dons meliora, « les meilleurs » (1 Corinthiens 12, 31). C’est, en effet, que le bien tend à se répandre par lui-même (cf. saint Thomas d’Aquin). Le Christ ne répand que le bien sur son passage : bene omnia fecit, « il a tout [très] bien fait, à la perfection (Marc 7, 37). Et sa fréquentation nous guérit de nos infirmités en même temps qu’elle fait naître en nous des désirs de dépassement, de fidélité amoureuse, d’œuvres de foi. C’est dans l’atmosphère normale d’une famille normale que je veux entendre le Seigneur m’exposer la normalité d’une vie consacrée tout entière à le suivre et à l’aimer. C’est dans ce contexte, où l’on s’aime et où l’on se comprend, que j’attends de lui des orientations concrètes pour ma vie normale et courante. (à suivre…)

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