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dimanche 18 août 2013

Le figuier desséché (3)

Le figuier desséché (3)

Nous avons l’obligation de porter du fruit. C’est pour cela que nous nous trouvons sur terre, et que nous appartenons à l’Église. « Ce n’est pas vous qui m’avez choisis, mais c’est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez, que vous donniez du fruit et que votre fruit soit durable » (Jean 15, 16). « Que plus jamais personne ne mange de tes fruits ! » (Marc 11, 14). « Parole dure en vérité ! Que jamais plus tu ne portes de fruits ! Quelle dut être la réaction des disciples, surtout s’ils songeaient que c’était la Sagesse de Dieu qui parlait ! Jésus maudit cet arbre, parce qu’il n’y a trouvé qu’une apparence de fécondité, que du feuillage. Nous apprenons ainsi qu’il n’y a pas d’excuse à l’inefficacité. Il se peut que l’on dise : « Je n’ai pas les connaissances requises... » Il n’y a pas d’excuse ! (lire la suite) Ou que l’on affirme : « C’est que la maladie, c’est que mon talent n’est pas grand, c’est que les conditions ne sont pas favorables, c’est que le milieu.. » Ces excuses ne tiennent pas davantage ! Malheur à qui se pare du feuillage d’un faux apostolat, à qui fait ostentation de la frondaison d’une vie apparemment féconde, sans essayer sincèrement de porter du fruit ! Il donne l’impression de profiter de son temps, d’agir, d’organiser, d’inventer de nouvelles méthodes pour tout résoudre... Mais il est improductif. Personne ne se nourrira de ses œuvres parce qu’elles manquent de sève surnaturelle » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 51). Comme toujours, les gestes du Seigneur ont valeur d’enseignement. Il ne maudit pas le figuier par déception, ou comme pour se venger d’une être inanimé, ce qui serait une imperfection de sa part, mais pour nous apprendre que nous devons toujours porter du fruit, nous qui ne sommes pas inanimés, en toute saison, à toutes les étapes de notre vie, dans tous les milieux où nous sommes présents. Nous ne pouvons pas nous abriter derrière de fausses excuses pour ne pas mettre la main à la pâte et ne pas participer à la tâche de l’évangélisation, ou pour ne pas nous préoccuper sérieusement de l’état de notre âme : je n’ai pas le temps, je suis trop pris par mon travail, je n’ai pas les qualités requises, « j’ai d’autres chats à fouetter », ma santé est fragile, il faut que je me repose, qui suis-je pour donner des leçons aux autres ? « Suis-je le gardien de mon frère ? » Genèse 4, 9). Le temps file entre nos doigts et les fruits ne viennent pas. Nous donnons l’apparence d’être très occupés, mais hélas pas à l’essentiel. « Mets ton temps à profit, je t’en prie. — N’oublie pas le figuier maudit. Il faisait pourtant quelque chose : produire des feuilles. Comme toi. — Ne me dis pas que tu as des excuses. — Le figuier n’a pas été sauvé, rapporte l’évangéliste, bien que lorsque le Seigneur alla pour en cueillir, ce ne fût pas le temps des figues. — Et le figuier demeura stérile à jamais » (saint Josémaria, Chemin, n° 354). (à suivre…)

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