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samedi 31 août 2013

Mission impossible (2)

Mission impossible (2)

Le Tout-Puissant dit encore à Moïse : « Je suis descendu pour le délivrer de l’Égypte et pour le tirer de ce pays dans une terre excellente et vaste, dans une terre ruisselant de lait et de miel » (Exode 3, 8). C’est une très bonne nouvelle. Seulement voilà. Si Dieu est tout à fait capable de délivrer son peuple par sa force que rien ne vient limiter, il veut compter avec une collaboration humaine. C’est pourquoi il formule un ordre à l’adresse de Moïse : « Maintenant, va : je t’envoie vers Pharaon, pour faire sortir d’Égypte mon peuple, les enfants d’Israël » (Exode 3, 10). L’entreprise n’est pas aisée en soi, même si Moïse a été éloigné du palais (cf. Exode 2, 10). Mais Pharaon avait cherché « à tuer Moïse » (Exode 2, 15) à la suite de l’assassinat qu’il a commis. (lire la suite) Aussi Moïse essaye-t-il de se défiler en prétextant qu’il n’a pas la parole facile, qu’il bégaye : « Ah ! Seigneur, je ne suis pas un homme disert, et cela hier comme avant-hier et même encore depuis que tu parles à ton serviteur : car j’ai la bouche et la langue embarrassés » (Exode 4, 10). Dieu veut se servir du truchement de l’homme, mais il ne choisit apparemment pas le plus idoine, le mieux doté pour la fonction qu’il lui confie. Toutefois, il précise : « Qui a donné une bouche à l’homme ? Qui rend muet ou sourd, clairvoyant ou aveugle ? N’est-ce pas moi, le Seigneur ? » (Exode 4, 11). Et, en vue de lui donner de l’assurance, il formule une promesse : « Je serai avec ta bouche et je t’indiquerai ce que tu devras dire » (Exode 4, 12). Tout semble donc pour le mieux. Moïse n’a pas à s’en faire ni à craindre le pharaon. D’autant que Dieu accepte que Moïse s’adjoigne Aaron, nettement plus loquace que lui. Seulement voilà, travailler avec le Seigneur et en son nom n’est pas synonyme de facilité. Certes, ceux qui cherchaient à faire périr Moïse sont morts (cf. Exode 4, 19), mais le Seigneur prédit à Moïse que son entreprise est vouée à l’échec : pharaon « ne laissera pas partir le peuple » (Exode 4, 21). À quoi bon affronter le péril, si l’issue négative est connue d’avance ? (à suivre…)

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