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jeudi 8 août 2013

L’entrée triomphale à Jérusalem (1)

L’entrée triomphale à Jérusalem (1)

Jésus arrive de Jéricho, où il a guéri l’aveugle Bar-Timée qui criait à tue-tête : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi » (Luc 18, 38), et où il a obtenu la conversion foudroyante du publicain Zachée qui est totalement transformé, décidé même « à donner la moitié de mes biens aux pauvres, Seigneur, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je lui rendrai le quadruple » (Luc 19, 8). Notre Seigneur se rend à la Cité Sainte pour sa dernière Pâque parmi nous. « Il prit résolument la direction de Jérusalem » (Luc 9, 51) marchant « en tête » (Luc 19, 28). Il est pressé d’en finir, car, comme il le déclare : « J’ai un baptême à recevoir, et comme je suis dans l’angoisse jusqu’à ce qu’il soit accompli » (Luc 12, 50). « Quand il approcha de Betphagé et de Béthanie, vers le mont dit des Oliviers, il envoya deux de ses disciples » (Luc 19, 29) en avant. C’est donc dans les environs de Béthanie, des parages bien connus et si souvent parcourus, que va se former le cortège improvisé, mais combien étonnant et bigarré, au milieu duquel Jésus va faire son entrée triomphale dans la Ville Sainte, monté sur un âne paisible, et comme indifférent à tout ce qui se passe autour de lui. (lire la suite) Le Cœur Sacré de Jésus déborde du désir ardent de nous racheter, de sauver toute l’humanité, et de devenir l’Agneau pascal du festin des noces salvatrices, qui porte un coup fatal et définitif à l’ennemi héréditaire et triomphe à jamais du péché, de tout péché. Le royaume de Dieu est sur le point de déployer toute sa puissance. Le Sauveur veut comme nous laisser un témoignage éclatant de son libre abandon à la Volonté du Père. C’est pourquoi, arrivé à la hauteur de Béthanie, il dépêche deux de ses disciples avec pour mission : « Allez-vous-en, dit-il, au village d’en face. En y entrant, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel personne au monde n’est jamais monté ? détachez-le et amenez-le » (Luc 19, 30). Un âne n’a rien d’une monture exceptionnelle. N’eût-il pas été plus spectaculaire d’entrer monté sur un chameau ou un dromadaire ? Mais le Maître est pauvre, terriblement pauvre. Il a toujours vécu dans le dénuement. Et si « les renards ont des tanières et les oiseaux des nids », le Fils de l’homme « n’a pas où reposer sa tête » (Matthieu 8, 20). Et son corps reposera dans un tombeau d’emprunt (cf. Matthieu 27, 60). Alors il se contentera d’un ânon, emprunté lui aussi, le temps de la fête. « Que si l’on vous demande : Pourquoi le détachez-vous ? vous direz : C’est le Seigneur qui en a besoin » (Luc 19, 31), et il le « renverra sans retard » (Matthieu 21, 3). (à suivre…)

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