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mardi 20 août 2013

Le figuier desséché (4)

Le figuier desséché (4)

Si, en approchant de nous, les autres ne trouvent que des feuilles, peut-être très reluisantes, d’un beau vert, mais des feuilles, ils pourraient aussi nous maudire, car notre condition de baptisé ne serait qu’un vernis, et ils ont droit à ce que nous leur enseignons la vérité, à ce que nous les guidions vers la Lumière. Ils seraient frustrés dans leur attente, car ils étaient en droit de trouver des fruits, de pouvoir recevoir de nous la nourriture substantielle, et d’être éclairés sur le chemin de leur vie. Quel malheur si, au lieu d’être une lumière, nous étions devenus ténèbres, car « les ténèbres dne l’on point reçu » (Jean 1, 5), Celui « en qui était la vie, et la vie était la lumière du monde » (Jean 1, 4). Nous serions alors un aveugle et un guide d’aveugles. « Or, si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans la fosse » (Matthieu 15, 14). (lire la suite) De retour enfin de journée, à la nuit tombée, les apôtres passent près du figuier maudit. Il fait alors trop sombre, malgré la lune naissante, pour qu’ils puissent vérifier l’état de l’arbre. D’ailleurs, la fatigue aidant, il n’y pensent probablement pas, mais ont plutôt hâte d’arriver chez leurs hôtes et de se délasser. Ce n’est donc que le lendemain matin qu’en passant « ils virent que le figuier était desséché jusqu’à la racine » (Marc 11, 20). Comme d’habitude, le Seigneur n’a pas fait son travail à moitié… L’arbre est définitivement sec, du sommet à la base, sans le moindre espoir qu’un surgeon puisse renaître un jour. Le figuier n’est plus bon qu’à être débité et jeté au feu. « Alors Pierre se souvint et lui dit : Rabbi, le figuier que tu as maudit est desséché » (Marc 11, 21). Qui pouvait en douter ? Ses feuilles ont jauni subitement et jonchent déjà le sol. C’est sans remède. « À ce spectacle, les disciples furent saisis d’étonnement et dirent : Comment le figuier s’est-il desséché instantanément ? » (Matthieu 21,20). Drôle de question, puisqu’ils en connaissent la réponse. N’avaient-ils pas entendu Jésus maudire le figuier ? Eux qui ont été témoins de miracles spectaculaires, d’un calibre nettement supérieur, les voilà qui sont malgré tout plongés dans la perplexité. Jésus doit leur répondre : « En vérité, je vous le dis : Si vous avez la foi et que vous n’avez pas d’hésitation, non seulement vous ferez le coup du figuier, mais même si vous dites à la montagne que voici – il leur désigne le mont des Oliviers sur lequel ils se trouvent – : Déplace-toi et jette-toi dans la mer ! cela arrivera » (Matthieu 21, 21). « Aussi je vous le dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous l’obtiendrez » (Marc 11, 24). Priez avec foi, comme si c’était déjà fait, parce que mon Père nous l’a déjà accordé en esprit. C’est une question de foi. Qui nous amène quand même à dire au Seigneur : « Je crois, mais viens en aide à mon peu de foi » (Marc 9, 23), parce que quant à déplacer des montagnes d’ici à la mer… (suite : l’Ascension)

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