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mardi 20 novembre 2007

Comment etayer la theorie de l'evolution


Comment étayer la théorie de l'évolution

« Soit on balance ce crâne, soit nos théories sur l'homme primitif... » La phrase est de Richard Leakey, en 1973, lorsqu'il découvre à Koobi-Fora, près du lac Turkana, au Kenya, un crâne à large capacité crânienne, le Skull 1470 qu'il attribue au genre Homo.
Sa reconstitution représente une jeune africaine. Sa mâchoire s'emboîtera exactement dans la mâchoire inférieure des sapiens adultes découverts par Johanson en 1976.
Dans les mêmes couches, (lire la suite) Richard Leakey va découvrir des ossements humains. Il est tenté d'attribuer au sapiens les choppers (pierres très grossièrement taillées) qu'il découvre, mais l'évolution l'interdit...
Le site contient tous les éléments pour confirmer le « pocessus d'émergence » découvert à Olduvai. Notamment l'industrie lithique enclenchée par l'australopithèque, ayant daté le pléistocène de 1,75 millions d'années. Koobi Fora renferme des restes d'australopithèque, des choppers et aussi un tuf permettant la datation par potassium-argon. L'ennui, c'est la présence inopportune du Skull 1470, et d'autres ossements humains.
Les problèmes vont s'accumuler : l'âge mesuré pour ce tuf est 2,8 millions d'années, soit beaucoup plus ancien que celui de l'événement d'Olduvai. On recommence, on trouve un âge officiel de 2,42, sans dire que d'autres dates ont également été mesurées, plus récentes et plus anciennes (jusqu'à 221 millions d'années).
Le brouillard s'épaissit avec la découverte d'un deuxième crâne par Leakey. Appartenant à un adulte, d'une capacité de 800cc, au lieu des classiques 1300 ou 1400, mais s'emboîtant parfaitement dans les crânes de sapiens adultes de la « famille humaine » de Jokanson. On ne sait plus qui est qui...
La présence de sapiens à une époque aussi reculée n'est pas scientifically correct. C'est pourquoi, après bien des discussions, les spécialistes confrontés au dilemme familièrement posé par Leakey, gardèrent leurs théories, et « balancèrent » le crâne Skull 1470. Ils l'attribuèrent à un homididé qualifié « énigmatique ». Les autres restes humains découverts dans la zone orientale du Rift, mélangés à une étonnante masse d'os d'animaux, firent occultés tout autant, ou cités de façon incompréhensible.
Au symposium de Nairobi en 1976 consacré à l'Homme primitif, on reconnut que la découverte de R. Leakey avait posé problème. Mais comme l'évolution de l'homme n'est qu'une simple « question de comportement », comme « l'évidence fossile avait clairement montré l'existence de primates bipèdes dans la tranche de 2 à 3 millions d'années », tous étaient des hominidés !
Un mystère demeurait : qui avait sculpté les choppers ? Le symposium répondit que la question demeurait largement subjective et spéculative... Bref, en deux pirouettes, on évacua la question qui gênait la science officielle.

Que croire ? Qui croire , L'évolution, hypothèses ou certitudes, 140 ans après Darwin, Les Cahiers d'Edifa, n° 3, mai 1998, p. 46-47.

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