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samedi 3 novembre 2007

Prier pour les défunts (2)


Prier pour les défunts (2)

Dans l’attente que la mort soit définitivement vaincue, des hommes « continuent sur terre leur pèlerinage ; d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore ; d’autres enfin sont dans la gloire » et contemplent la Trinité dans la pleine lumière » (concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium, n°49 ; cf. Eugène IV, bulle Lætentur cæli). Unie aux mérites des saints, notre prière fraternelle vient au secours de ceux qui sont en attente de la vision béatifique. L’intercession pour les morts de même que la vie des vivants selon les commandements divins obtiennent des mérites (lire la suite) qui servent au plein accomplissement du salut. C’est une expression de la charité fraternelle de l’unique famille de Dieu, par laquelle « nous répondons à la vocation profonde de l’Église » (Lumen gentium, n° 51) : « sauver des âmes qui aimeront Dieu éternellement » (sainte Thérèse de Lisieux, Prières 6 ; cf. Manuscrit A 77 r°). Pour les âmes du purgatoire, l’attente du bonheur éternel, de la rencontre avec le Bien-Aimé, est source de souffrances à cause de la peine due au péché, qui maintient loin de Dieu. Mais il y a aussi la certitude que, le temps de purification achevé, l’âme ira à la rencontre de Celui qu’elle désire (cf. Ps 42 ; 62).
La contemplation de la vie des hommes qui ont suivi le Christ nous stimule, pour mener une existence chrétienne belle et droite, qui nous rend « dignes du Royaume de Dieu » (2 Thessaloniciens 1, 5). De ce fait, nous sommes appelés à la « vigilance surnaturelle », selon l’expression du cardinal Perraud (Lettre à l’occasion du neuvième centenaire de la fête pour les morts), afin que nous nous préparions chaque jour à la vie éternelle. Comme le soulignait le cardinal John Henry Newman, « nous devons non seulement croire, mais veiller ; non seulement aimer, mais veiller ; non seulement obéir, mais veiller… Il est possible que la vigilance soit l’épreuve même où l’on reconnaît le chrétien. » Car veiller, c’est « être détaché de ce qui est présent et vivre dans ce qui est invisible ; vivre avec la pensée du Christ tel qu’il est venu une fois et tel qu’il viendra de nouveau ; désirer son avènement » (Parochial and plain Sermons IV, 8).

(à suivre...)

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