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lundi 26 novembre 2007

La mort (1)

La mort (1)

Une réunion professionnelle. Les participants discutent d'un projet, soupesant le pour et le contre, envisageant différentes hypothèses, les cas de figure qui pourraient se présenter, la façon la meilleure de résoudre les problèmes qui se poseraient alors. Quand ils étaient sur le point de finir, l'un d'eux prit la parole et dit : « Il y a un facteur dont nous n'avons pas tenu compte. »
- « Lequel ? » lui demandèrent les autres, interloqués.
- « La mort », répondit-il.
Cela jeta un froid.
La mort est pourtant omniprésente dans notre vie, autour de nous, (lire la suite) dans les événements que retransmet la télévision... Mais il est vrai que beaucoup de gens sont terrorisés à l'idée de la mort. C'est un sujet tabou. Pour eux, le simple fait de l'évoquer est comme sacrilège. Tout, sauf mentionner la mort ! Pourtant elle peut nous avoir frappé dans la seconde qui suit, ou s'être insinuée en nous sous la forme d'un cancer qui ne nous lâchera pas tant qu'il ne nous aura pas emporté...
Mais ignorer la mort, c'est jouer à l'apprenti sorcier. C'est une façon irresponsable d'anesthésier notre conscience. Y penser, même fréquemment, dans une vision chrétienne, c'est, au contraire, nous rappeler que « nous n'avons pas ici-bas une cité permanente » (Hébreux 13, 14), que nous ne faisons que passer et que les succès qui comptent, ce sont ceux qui se prolongent pour l'éternité, ceux qui contribuent à nous préparer une vie de bonheur au paradis.
Inutile de tirer des plans sur la comète. L'avertissement du Seigneur est on ne peu plus clair : « Je dirai à mon âme : Mon âme, tu as là quantité de biens en réserve pour de nombreuses années ; repose-toi, mange, bois, festoie ! Mais Dieu lui dit : Pauvre fou ! Cette nuit-même on va te redemander ton âme. Et ce que tu as préparé, qui l'aura ? » (Luc 12, 19-20). Nous connaissons sans doute des gens qui n'ont pas le temps de s'occuper de leur âme, et qui remettent ce soin au moment de leur retraite - encore faudra-t-il voir si, à ce moment-là, ils ne s'inventent pas d'autres occupations « importantes » qui justifient de nouveau à leurs yeux l'abstention de la vie chrétienne, d'une vie de piété. Et nous connaissons aussi des gens qui ont pris leur retraite et sont mots dans les semaines qui ont suivi. Et leur âme ? Dans quel état se sont-ils présentés devant Dieu ? Quel a été le poids de tout ce qu'ils ont fait en marge de leur foi ? Ce qui aurait pu peser comme de l'or fin n'a-t-il pas compté en réalité pour de la plume ?

(à suivre...)

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