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mardi 27 novembre 2007

La mort (2)

La mort (2)

C'est une très mauvaise affaire que de faire l'impasse sur la mort. Et c'est une très grande victoire du diable que de nous distraire, de nous étourdir par l'action à tout prix, sous des prétextes divers : faire vivre notre famille (ce qui est évidemment un devoir, mais il faut savoir accepter un niveau de vie moins élevé si c'est le prix à payer pour ne pas offenser Dieu et ne pas sacrifier à mammon), obtenir des résultats, faire du chiffre d'affaire, arracher des parts de marché (toutes choses qui sont bonnes, mais pas à n'importe quel prix et le bien commun de l'entreprise dans laquelle nous travaillons ne peut pas primer sur les droits de Dieu et ceux (lire la suite) de la famille), etc. Autant de leurres... Avec, en plus, une méconnaissance foncière de ce qu'est une authentique vie chrétienne.
Je connais nombre de gens qui consacrent chaque jour un temps non négligeable à Dieu : en participant à la messe, en faisant de longs moments d'oraison mentale, en lisant un livre de lecture spirituelle, en récitant le chapelet, etc., et qui s'en trouvent très bien, mais très très bien pour mener de front leur vie familiale, leur travail, leurs loisirs et faire de l'apostolat en plus, en réalité à l'occasion de ces activités variées.
Ils créent pu à peu ce que saint Josémaria, le fondateur de l'Opus Dei, appelait l'« unité de vie », c'est-à-dire le fait d'être un chrétien d'une seule pièce. « Travailler ainsi (c'est-à-dire face à Dieu), c’est prier. Étudier ainsi, c’est prier. Faire ainsi de la recherche, c’est prier ; nous n’en sortons jamais ; tout est prière, tout peut et doit nous mener à Dieu, nourrir ce dialogue continuel avec Lui, du matin au soir. Tout travail digne peut être prière; et tout travail qui est prière est apostolat. C’est ainsi que l’âme s’affermit, dans une unité de vie simple et solide » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 10).
Nous voyons ainsi que celui qui cherche à vivre sa foi et à être cohérent avec lui-même progresse dans tous les domaines. Il n'a pas peur de la mort, car il est prêt. Dans le cas contraire, on s'embourgeoise, on se laisse aller, l'état de péché devient permanent. Comment alors ne pas avoir effectivement peur de la mort ? En a peur celui qui n'a pas la conscience tranquille, parce que la mort c'est la rencontre avec notre Dieu. Et un bon enfant n'a pas peur de son Père.
Décidons-nous à prendre le bien de notre âme au sérieux, tant que nous en avons le temps. « Frères, qu'avons-nous à faire ? » demandaient les gens qui écoutaient la prédication de saint Pierre le jour de la Pentecôte. Il leur répondit : « Repentez-vous, et que chacun se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés » (Actes 2, 37-38). C'est le meilleur service que nous pouvons rendre à ceux avec qui nous vivons.

(fin)

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