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samedi 26 avril 2008

Saintete et charite (1)

Sainteté et charité (1)

J'ai souvent parlé ici de conception très restrictive de la saintetéla sainteté à laquelle nous sommes tous appelés. C'est ce que le concile Vatican II confirme quand il déclare que « si donc dans l'Église tous ne cheminent pas en suivant la même voie, tous cependant sont appelés à la sainteté » (constitution dogmatique sur l'Église Lumen gentium, n° 32).
Nous avons parfois une conception très restrictive de la sainteté, comme s'il s'agissait d'une perfection réservée à une élite hors du commun, ou de réaliser des actions d'éclat. Dieu ne serait ni logique ni juste s'il assignait cet objectif à tous et s'il ne permettait qu'à un tout petit nombre d'y parvenir, les cent quarante-quatre mille de l'Apocalypse, pris au sens littéral (cf. Apocalypse 7, 4). (lire la suite) Dieu ne permet pas que nous soyons tentés au-dessus de nos forces (cf. 1 Corinthiens 10, 13), c'est-à-dire qu'à personne il n'est demandé quelque chose qu'il ne soit en mesure de réaliser. Or, encore une fois, l'appel à la sainteté est universel. Donc chacun doit pouvoir devenir saint avec sa personnalité propre et dans les circonstances qui sont les siennes. « Tu parviendras à être saint si tu vis la charité, si tu sais faire les choses qui plaisent aux autres et qui ne représentent pas une offense à Dieu, même si elles te coûtent » (saint Josémaria, Forge, n° 556).
La sainteté est ici prise dans la charité, dans l'amour. Il est logique qu'il en soit ainsi, car Dieu seul est Saint. Il est le Saint par excellence, et « Dieu est Amour » (1 Jean 4, 16). Donc, en vivant le précepte de la charité nous assurons la perfection de notre vie. C'est bien ce que Jésus a enseigné lorsque, interrogé par un scribe qui lui demande : « Quel est le premier de tous les commandements ? », il répond : « Le premier, c'est : Écoute Israël : le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est un. Et tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, et de toute ta force. Le second est celui-ci : Tu aimeras ton proche comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là ». Le scribe ayant alors manifesté son assentiment, Jésus ajoute : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu » (cf. Marc 12, 28-34). Ce qui équivaut à dire « tu seras saint », puisque seuls les saints peuvent accéder au royaume.

(à suivre...)

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