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lundi 28 avril 2008

Saintete et charite (3)

Sainteté et charité (3)

Un chrétien est aussi, par surnature, quelqu'un de serviable, qui sait, ou s'efforce de faire ce qui plaît aux autres, pourvu que cela n'offense pas Dieu. Cette règle de conduite apporte beaucoup de paix intérieure, car le fait de ne pas penser à soi, mais de mettre Dieu et le prochain en avant simplifie énormément l'existence. Ce qui est tout bénéfice pour la famille, le milieu de travail et, en dernière instance, la société. C'est ce qui s'est passé avec les premiers chrétiens dont les contemporains disaient, au comble de l'étonnement : « Voyez comme ils s'aiment ! » Ce n'était pas courant dans les relations humaines. (lire la suite) Cela continue, hélas, de ne pas être la norme habituelle. C'est au chrétien de faire en sorte que l'homme ne soit pas « un loup pour l'homme », selon la formule pessimiste de Hobbes.
Comment arriver à cet idéal, brièvement et partiellement esquissé ici ? À partir de l'amour que Dieu a mis dans notre âme dès l'instant de notre baptême. Avec la foi et l'espérance, nous avons en effet reçu la charité qui nous permet d'aimer. Non que ce soit une capacité humaine, mais parce que c'est une disposition surnaturelle stable qui est ajoutée à notre nature humaine. C'est donc avec cette participation à l'Amour de Dieu que nous pouvons arriver à aimer Dieu et notre prochain et à l'aimer de tout notre être. Commentant l'affirmation du Seigneur, « Si quelqu'un vient à moi et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple » (Luc 14, 26), saint Josémaria disait, dans une méditation, que ces mots du Seigneur « ne se réduisent pas non plus à un aimer moins, comme on les interprète parfois d’une manière édulcorée, pour adoucir la phrase. Cette expression tranchante est terrible, non parce qu’elle implique une attitude négative ou impitoyable, étant donne que le Jésus qui parle maintenant est le même qui ordonne d’aimer les autres comme sa propre âme, et qui donne sa vie pour les hommes : cette locution indique simplement que devant Dieu il n’y a pas de demi-mesures. On pourrait traduire les paroles du Christ par aimer plus, aimer mieux, ou par ne pas aimer d’un amour égoïste ni d’un amour à courte vue : nous devons aimer de l’amour de Dieu » (Quand le Christ passe, n° 97).

(fin)

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