Gianni (2) (poeme)
Gianni (2) (poème)
Dans le cloître voisin dit de Saint-SéverinUn hautboïste, ce soir, donne un récital
Accessible à tous, et non aux seuls riverains,
Faisant moner dans l'air des notes de cristal.
Gianni continue son labeur, imperturbable.
Sa Renault-atelier est bien aléatoire
L’amélioration en est fort improbable.
Sa vie d’artiste suit sa dure trajectoire.
Assis de guingois, on le voit toujours penché
Le crayon remplissant des feuilles de papier
De façades choisies qu’il décore en drapier,
Dans sa soif de dessin nullement étanchée.
D’étroites maisons et toujours plus de maisons,
Qui font penser à un monde à la Sempé,
Au milieu d’un bric-à-brac plus que de raison
Qui doit supposer un caractère trempé.
Mais Gianni a snobé l'étonna voisinage
De con compatriote illustre à la rue Dante.
À partir de son point d'ancrage il dévisage
La cathédrale, la véritable intendante
Du vieux Paris dont la façade est glorieuse.
Les travaux du Pont au Double sont achevés.
La voie est libre pour une foule radieuse
Venue du monde entier admirer le chevet.
(à suivre...)
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