Gianni (3) (poeme)
Gianni (3) (poème)
À heure fixe, le bourdon se fait entendre
En écho Saint-Julien-le-Pauvre lui répond
Laissant s'élever au ciel les mélopées tendres,
Graves aussi, de la liturgie des répons.
Les jours s’écoulent, et Gianni est toujours là.
Son capharnaüm et lui-même ne font qu’un.
On le dirait paisible et serein, jamais las,
Classique dans son style et sans rien de coquin.
Revenez donc le soir. Le rideau est tiré
Des cartons camouflent l’âme du véhicule.
Le peintre besogneux un jour s’est retiré.
Son atelier n’est plus qu’épave ridicule.
En voyant son état lamentable, la nuit,
Qui peut imaginer qu’un maître méconnu
Parachève une œuvre, à sa guise et sans ennui,
Méritant une stèle « à l’artiste inconnu ».
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