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mercredi 25 février 2009

Entrée en Carême

Entrée en Carême

Comme la faiblesse humaine ne sait pas garder une démarche ferme en un monde si glissant, le bon médecin vous a encore montré les remèdes contre l’égarement, le juge miséricordieux n’a pas refusé l’espoir du pardon. Ce n’est donc pas sans motif que saint Luc a proposé trois paraboles de suite : la brebis qui s’était égarée et fut retrouvée, la drachme qui s’était perdue et qui s’est retrouvée, le fils qui était mort et a repris vie, pour que ce triple remède vous engage à soigner vos blessures ; car « une corde triple ne nourrira pas » (Siracide 4, 12). Qui sont ce père, ce pasteur, cette femme ? (lire la suite) N’est-ce pas Dieu le Père, le Christ, l’Église ? Le Christ vous porte en son corps, ayant pris sur Lui vos péchés ; l’Église vous cherche, le Père vous accueille. Pasteur Il rapporte, mère elle recherche, Père Il revêt : d’abord la miséricorde, puis l’assistance, en troisième lieu la réconciliation. Chaque détail est ajusté à chacun : le Rédempteur vient en aide, l’Église assiste, le Père se réconcilie. C’est la même miséricorde de l’œuvre divine, mais la grâce varie selon nos mérites. La brebis lasse est ramenée par le pasteur, la drachme égarée se retrouve, le fils rebrousse chemin vers son père, et revient pleine-ment repentant d’un égarement qu’il condamne. Aussi est-il justement écrit: « Vous sauverez hommes et bêtes, Seigneur » (Psaume 35, 7). Quelles sont ces bêtes ? Le Prophète a dit que la semence d’Israël sera une semence d’hommes, et celle de Juda semence d’animaux (Jérémie 31, 27) : ainsi Israël est sauvé comme un homme, Juda recueilli comme une brebis. J’aime donc mieux être fils que brebis: car la brebis est recherchée par le pasteur, le fils fêté par le père.

Ambroise de Milan, Traité sur l’Évangile de Luc 2, 7, 207-208.

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