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mardi 10 février 2009

Pèlerinage à Lourdes

Pèlerinage à Lourdes

(août 1886, pèlerinage national à Lourdes) La Sainte Vierge, comme toujours prend l'intiative. Au moment où va être donnée la bénédiction du Saint-Sacrement et où le diacre se dispose à mettre l'Hostie dans l'ostensoir, le P. Marie-Antoine s'avance. Attendez ! Nous avons obtenu durant notre Pèlerinage national onze guérisons. Mettez-vous tous à genoux, baisez la terre, et tenez vos bras en croix ! Maintenant, demandons à Dieu, par Marie Immaculée, une douzième guérison en l'honneur des douze apôtres. Jésus est là. Le ton est impressionnant. Mes frères, criez-lui comme les foules de Judée. Fils de David, aie pitié de nous ! Aie pitié de nous ! crie la foule. Seigneur, fais que je voie ! Fais que je voie ? (lire la suite) Seigneur, fais que je marche ! Fais que je marche ! Seigneur, guéris-moi ! Seigneur, guéris-moi ! L'atmosphère est indescriptible, comme si Jésus venait d'apparaître au milieu de la foule, qui fond en larmes tout en répétant la litanie évangélique de supplication des malades. La custode est renfermée dans le taberncacle, et l'on prie toujours avec ferveur. Tout à coup, un mouvement se fait du côté des piscines : une miraculée ! L'émotion est à son comble. Dans la Grottte même, un malade se lève de sa couche. L'on crie au miracle. Le P. Marie-Antoine impose le silence d'un geste, et se met à entonner, avec une sorte de tendresse dans la voix, Tantum ergo, repris avec beaucoup de ferveur pas les pèlerins du Quercy. Une proccesion avec le Saint-Sacrement s'improvise autour de la Grotte. Ils seront treize, treize miraculés, à accompagner le Seigneur. Du transport sans solennité de la Grotte au Rosaire, la procession du Saint-Sacrement deviendra la grande et imposante manifestation de l'après-midi de tous les pèlerinages.

Jacqueline Baylé, Le saint de Toulouse s'en est allé... P. Marie-Antoine de Lavaur Capucin (1825-1907), Toulouse, Éditions du Carmel, 2006, p. 438-439.

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