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vendredi 6 février 2009

L'Église comparée à une vigne

L'Église comparée à une vigne

La vigne est notre figure. Car le peuple de Dieu, enraciné sur la souche de la vigne éternelle, s’élève au-dessus de terre, et, parure d’un sol sans beauté, tantôt pousse bourgeons et fleurs, tantôt s’entoure d’un vêtement de verdure, tantôt accueille le joug aimable, lorsqu’elle agrandi et que ses bras développés sont les sarments d’un vignoble fécond. Le vigneron est le Père tout-puissant, la vigne est le Christ, et nous, les sarments ; et si nous ne portons pas du fruit dans le Christ, la serpe du vigneron éternel nous retranche. (lire la suite) Il est donc juste d’appeler vigne le peuple du Christ, soit parce qu’il orne son front du signe de la Croix, soit parce qu’on récolte ses fruits à la dernière saison de l’année ; soit parce que, comme pour les rangées de la vigne, ainsi por tous, pauvres et riches, humbles et puissants, serviteurs et maîtres, il y a dans l’Église de Dieu mesure égale, nulle distinction. Comme la vigne épouse les arbres, ainsi le corps s’unit à l’âme, et l’âme au corps. Comme la vigne attachée redresse, comme l’émonder n’est pas l’amoindrir, mais la faire croître, ainsi le peuple saint lié se dépouille, humilié redresse ; la taille le couronne. Bien plus : comme le tendre rejeton, prélevé sur un vieil arbre,est greffé sur le surgeon d’une autre racine, ainsi le peuple saint,une fois débridées les cicatrices du vieux rejeton, nourri sur l’arbre de la Croix comme au sein d’une mère aimante, développe ; et l’Esprit Saint, comme répandu dans les sillons profond d’un terroir, se déverse dans la prison de ce corps, effaçant par le bain de l’eau salutaire tout ce qui est fétide, et redressant la tenue de nos membres vers une conduite céleste.

St Ambroise de Milan, Traité sur l’Évangile de Luc 2, 9, 29.

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