Les Anglicans, Rome et Marie
Les Anglicans, Rome et Marie
Alors que les Anglicans de la TAC (Traditionnal Anglican Communities) rejoignent l'Église catholique après une rupture qui aura duré plus de 450 ans, il peut être intéressant de souligner des points communs entre l'Église catholique et les Anglicans en général.Par le culte marial, les catholiques « rejoignent les Anglicans, dont les théologiens classiques ont jadis mis en lumière la solide base scripturaire du culte rendu à la Mère de Notre Seigneur, et dont les théologiens actuels soulignent davantage l'importance de la place que Marie occupe dans la vie chrétienne » (Paul VI, Marialis Cultus, 2 février 1974, n° 32). De fait, en mai 2005, une déclaration commune a été signée entre catholiques et anglicans sur « Marie, grâce et espérance dans le Christ ». (lire la suite) Après un examen attentif « fondé sur les Évangiles, ainsi que sur les anciennes traditions communes », les deux parties s’accordent à reconnaître, pour ce qui est de l’Immaculée Conception, que, « considérant sa vocation d'être la mère du Très-Haut (Luc 1, 35), nous pouvons affirmer ensemble que l’œuvre rédemptrice du Christ rejaillit « par avance » sur Marie dans les profondeurs de son être et à ses tout premiers débuts ». « Ce n’est pas contraire à l’Écriture », affirme le texte. En conclusion, « les catholiques romains peuvent reconnaître en cela ce qui est affirmé par le dogme, à savoir que Marie fut préservée de toute souillure du péché originel » et ce « au premier instant de sa conception ». Il est affirmé à propos de l’Assomption : « Étant donné la compréhension à laquelle nous sommes parvenus pour ce qui concerne la place de Marie dans l’économie de l’espérance et de la grâce, nous pouvons affirmer ensemble que la doctrine selon laquelle Dieu a pris dans Sa gloire la Bienheureuse Vierge Marie, dans la plénitude de sa personne, n'est pas contraire aux Écritures, et qu'elle ne peut en vérité être comprise qu'à la lumière des Écritures. Les Catholiques Romains reconnaissent que cette doctrine concernant Marie est contenue dans le dogme. » En ce qui concerne l'invocation de Marie, les deux parties déclarent : « Nous affirmons ensemble, sans aucune ambiguïté, la médiation unique de Christ, qui porte du fruit dans la vie de l'Église. Nous ne considérons pas que la pratique consistant à demander à Marie et aux saints de prier pour nous soit suffisante pour faire obstacle à notre communion… Nous croyons qu'il n'y a aucune raison théologique de rester divisés dans ces domaines. » Le cantique de Marie, le Magnificat, fait partie de l’office du soir du Book of Common Prayer, moyenannt quoi chaque soir, à vêpres, les fidèles prient avec Marie en chantant ou en lisant son cantique. La liturgie anglicane a conservé les fêtes du Seigneur qui soulignent la vocation et la dignité de Marie en tant que Mère de Dieu ou Theotokos : Annonciation, Noël et Présentation. La plupart des fêtes mariales continuent de figurer au calendrier anglican : Visitation (en mai), Dormition (15 août), Naissance (8 septembre) et la Conception (8 décembre). Les Anglicans ont des lieux de culte dédiés à la Vierge Marie, et ils sont nombreux à réciter le rosaire.
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