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vendredi 3 septembre 2010

Confiance dans l’épreuve (2)

Confiance dans l’épreuve (2)

Ton serviteur, dis-je. C’est peut-être un bien grand mot. Mais il recouvre quand même une réalité, que je réaffirme de temps à autre : « Ah ! Yahvé, je suis ton serviteur, oui, ton serviteur, le fils de ta servante » (Psaume 116, 16), qui n’est autre que Marie.
C’est comme cela que je t’aime. En voyant que tu es mon tout et que moi je ne suis rien ; en considérant que tu peux tout et que moi je ne puis rien ; en me rappelant qu’auprès de toi se trouve le pardon et que, bien que ne le méritant pas, je puis m’en prévaloir auprès de ton Cœur très aimant. (lire la suite)
Je sais qu’en me remettant pleinement à toi je ne serai pas déçu. Jamais. Non seulement tu viendras à mon aide et tu m’accorderas ce dont j’ai besoin, mais tu le fais chaque fois avec plus de générosité que je ne m’y attends, avec de ces inventions de ton Amour qui étonnent et émeuvent. En cela je vois bien qu’il n’y a que toi qui saches aimer réellement, en toute vérité, de façon totalement désintéressée. Tu aimes « jusqu’au bout » (Jean 13, 1), c’est-à-dire jusqu’à nous rendre saints, à nous transformer, en déversant dans notre cœur la liqueur de la Sagesse, le bon vin des noces de Cana.
« Tu es mon Dieu : aie pitié de moi » (Psaume 86, 3). Tu dois me prendre en pitié parce que je suis faible et misérable. Tu dois me prendre en pitié plus encore parce que tu es mon Père et que je t’appartiens. C’est toi qui l’as dit et ta Parole ne peut pas être prise en défaut : « Tu es mon Fils, moi-même aujourd’hui je t’ai engendré » (Psaume 2, 7). Je me raccroche à cette grande réalité : « Aie pitié de moi, ô Dieu, dans ta bonté ; dans ta grande miséricorde, efface mes transgressions » (Psaume 55, 3). C’est ce que j’attends de tes sentiments paternels : que tu ne tiennes pas compte de nos fautes, « si tu gardes le souvenir des iniquités, Seigneur, qui pourra subsister ? » (Psaume 130, 3). Quand on t’a présente une femme surprise en train de commettre l’adultère pour que tu la condamnes, tu as gardé le silence, puis devant l’insistance de ses accusateurs, tu t’es résolu à déclarer : « Que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette la première pierre » (Jean 8, 7). Alors tous se sont apaisés ; ils ont pris conscience de leur condition de pécheurs et, ils « se retirèrent un à un, à commencer par les plus âgés, jusqu’aux derniers » (Jean 8, 9). « Aie pitié de moi, Seigneur, car je crie vers toi tout le jour » (Psaume 86, 3), et même « la nuit je me lamente devant toi » (Psaume 88, 2). Et moi, il se peut que par manque de vibration, par manque de vision surnaturelle, j’aie l’impression que « tu ne fais pas attention à moi » (Psaume 23, 2). C’est presque un blasphème.

(à suivre…)

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