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vendredi 24 septembre 2010

A contre-courant

A contre-courant

« Quant à la barque, elle était déjà loin de la terre, et à pas mal de stades, tourmentée par les vagues, le vent étant contraire » (Matthieu 14, 24). Le vent du monde, l’esprit du monde souffle dans une direction qui est rarement celle qui conduit à bon port, c’est-à-dire à Dieu. Ce Dieu dont on bannit même le nom de la vie publique. Les chrétiens vivent dans le monde, et ils l’aiment, car il a été créé par Dieu et il est le lieu privilégié de leur sanctification. Mais ils sont du monde sans être mondains. « Comprends-moi bien : être dans le monde et être du monde, cela ne veut pas dire que l'on soit mondain » (saint Josémaria, Forge, n° 569). Il faut rester sur ses gardes pour ne pas se laisser influencer par l’esprit de frivolité ambiant, de matérialisme à tout crin où seul compte ce qui concerne l’assouvissement des besoins du corps. (lire la suite)
Le chrétien doit ramer à contre-courant, comme les apôtres sur le lac de Galilée. Jésus n’a pas flatté ses auditeurs. Quand il leur parle du Pain de vie, en affirmant « C’est moi qui suis le Pain de vie. Celui qui viendra à moi n’aura jamais faim » (Jean 6, 35), et que la foule est choquée par ses propos, il ne s’empresse pas de leur ôter de leur importance, de les édulcorer pour qu’ils passent mieux, mais il les réaffirme avec plus de force : « C’est moi qui suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde » (Jean 6, 51).
L’annonce de l’Evangile dérange toujours. Les apôtres, les premiers chrétiens et tous ceux qui, au long des siècles, ont voulu être fidèles au Christ, sont allés à contre-courant des idées reçues, du « politiquement correct » du moment, souvent au prix de leur vie. De nos jours encore, ils sont souvent persécutés. « Pitié, mon Dieu ! Des hommes s’acharnent contre moi ; tout le jour, ils me combattent, ils me harcèlent. Ils s’acharnent, ils me guettent tout le jour » (Psaume 55, 2-3).
Mais il n’y a pas d’autre solution, parce que ce n’est pas l’homme qui a inventé la foi, contrairement à toutes les religions païennes. Elle nous a été révélée par Dieu, et par Dieu en la Personne de Jésus-Christ, le Verbe incarné. Aussi bien n’est-ce pas la doctrine de Jésus-Christ qui doit s’adapter à chaque époque et se mettre au goût du jour, mais c’est à chaque époque à s’adapter, à se mettre au goût de Dieu en s’ouvrant à la lumière du Dieu Sauveur et Rédempteur, détenteur de la seule Vérité à même d’apporter la paix et la joie.
Qu’importe d’être mal compris de tel ou tel ? Les actons d’intimidation ne doivent pas nous faire dévier de l’annonce inlassable de la vérité. Il faut proclamer que Dieu est Père, Fils et Saint-Esprit, qu’il est Amour, qu’il est venu sur terre pour nous racheter de nos péchés, qu’il est resté présent dans l’Eucharistie, qu’il agit dans les sacrements, qu’il est parmi nous, qu’il s’intéresse à nous, qu’il veut notre bonheur, qu’il est mort et ressuscité, et donc qu’il est vainqueur de la mort et de la souffrance. A temps et à contretemps (2 Timothée 4, 2).

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