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samedi 4 septembre 2010

Confiance dans l’épreuve (3)

Confiance dans l’épreuve (3)

Comment puis-je douter de toi, de ta bonté ? Ce serait de l’ingratitude, alors que tu affirmes : « J’étais prêt à répondre à qui ne m’interrogeais pas ; je me laissais trouver par qui ne me cherchait pas ; je disais : « Me voici ! Me voici ! » à une nation qui ne portait pas mon nom » (Isaïe 65, 1). Or, je te cherche. Je te cherche de toutes les forces, car sans toi je suis démuni de tout et sans défense. Et je crie vers toi. Ecoute le cri de ma prière (Psaume 66, 19). Que ton oreille se fasse attentive. C’est toi qui nous à invités en ces termes : « Demandez et vous obtiendrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira » (Luc 11, 9).
« Réjouis l’âme de ton serviteur, car vers toi, Seigneur, j’élève mon âme » (Psaume 86, 4). Et je me reconnais pécheur, (lire la suite) le « premier d’être eux » (1 Timothée 1, 15). Je sais que toutes les grâces que tu m’octroies, toutes les vertus que tu fais fructifier en moi, je les porte « dans un vase d’argile » (2 Corinthiens 4, 7). Et que je dois constamment me méfier de moi-même, car j’ai une capacité étonnante, déconcertante, à me détourner de toi pour m’attacher à tout ce qu’il y a de clinquant autour de moi.
Je te parle comme à mon intime, et tu es « plus intime à moi que moi-même » (saint Augustin, Les Confessions 3, 6, 11). Je ne devrais pas m’approcher de toi, pauvre pécheur que je suis. Mais encore une fois, je suis ton fils et, plus encore, tu es mon Père. Et puis, dans ton illogisme divin, heureux illogisme ! « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé (Romains 5, 20).C’est ta justice distributive à Toi. Tu rends le bien pour le mal.
Tu te présentes à ton Père avec les traces des Plaies, les stigmates de ta Passion. Non pour éveiller en lui je ne sais quels sentiments de vengeance, mais pour l’émouvoir et attirer sur nous sa miséricorde et son pardon. Tu montres ton Cœur blessé, qui reste un Cœur qui aime les hommes à la folie. C’est tout juste si tu ne pleures pas en pensant à nous, à moi. Et, de fait, tu as pleuré, et plus que pleuré, tu as sangloté lourdement en approchant de Jérusalem, parce que « tu n’auras pas reconnu le moment où tu étais visitée » (Luc 19, 44). Je motive ces pleurs… Alors du fond de ma misère, je crie vers toi, Seigneur.
« Car tu es bon et clément, Seigneur, et plein de compassion pour tous ceux qui t’invoquent » (Psaume 86, 5). Oui, « tu es lent à la colère et riche en bonté » (Psaume 103, 8), et si tu te mets en colère, c’est que nous t’avons vraiment poussé à bout. Mais il se trouvera toujours un juste pour intercéder en notre faveur et détourner ta colère, un Abraham, un Moïse… Il y aura toujours le Juste par excellence, ton propre Fils, qui se dressera sur ta route et te suppliera : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34). Purifie mon cœur, « asperge-moi avec l’hysope, et je serai pur, lave-moi, et je serai plus blanc que neige » (Psaume 51, 9).

(à suivre…)

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