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mercredi 1 décembre 2010

Avent et charité fraternelle (1)


Avent et charité fraternelle (1)

Enseigne-moi, fais-moi découvrir tes voies, Seigneur, les chemins divins de la terre, ceux sur lesquels tu veux que je m'engage, ou que je m'investisse plus à fond, ceux que je suis appelé à sanctifier, en y faisant briller la lumière de Noël, l'annonce de la Bonne Nouvelle : « Je vous apporte une bonne nouvelle qui réjouira grandement tout le peuple : aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Messie Seigneur » (Luc 2, 10-11).
Les rois Mages se sont mis en route à la vue d'une étoile, dont ils comprennent par une illumination intérieure, qu'elle va les guider vers le Roi des Juifs. (lire la suite) Et quand cette étoile disparaît de leur horizon, ils se tournent vers Hérode pour lui demander leur chemin. Puis, informés, ils reprennent la route.
Le prélat de l'Opus Dei désignait un des sentiers sur lesquels nous devons progresser, « un aspect de notre vie chrétienne qui doit être un point central de notre cheminement », le point de référence, pour le dire autrement, un aspect-charnière. Et c'est « la fraternité, l'intérêt des uns pour les autres, qui est palpable à Nazareth ».
Quand saint Josémaria dit que les chemins de la sainteté dans la vie ordinaire se sont ouverts devant nous, sous nos pas, c'est bien sûr d'abord le chemin de la fraternité, de la fraternité bénie, qui trouve son origine, son modèle, dans la perfection avec laquelle les trois membres de la Sainte Famille vivent la charité mutuelle, et envers les hommes en général bien sûr. Mais ce qui nous intéresse ici, en ce moment, c'est la charité fraternelle.
La fraternité est un vrai chemin de sainteté dans la vie ordinaire. Le chemin de ceux qui ne veulent pas vivre égoïstement. Il faut « mettre le taquet » à fond, c'est-à-dire faire son maximum. Comme quand quelqu'un veut décrocher un concours. Il faut voir le mal qu'il se donne, les heures de travail prises sur le sommeil... Il s'agit bien de cela en effet, de décrocher un siège au paradis... À la fin de notre vie, « à la fin du jour, c'est sur l'amour qu'on vous examinera. Apprenez donc à aimer Dieu comme il désire l'être et laissez là ce que vous êtes » (Saint Jean de la Croix, Maxime 80, Œuvres complètes, DDB, 1949, p. 1306). Et en tout premier lieu c’est sur l'amour pour nos frères que nous sommes jugés.
« La crèche nous présente Marie, notre très Sainte Mère, et saint Joseph qui, par leur attention généreuse et joyeuse, prennent soin de Jésus, la seconde Personne de la Très Sainte Trinité, qui est venu au monde pour nous ouvrir le chemin du ciel. Dans l'atmosphère de la Sainte Famille, nous ne pouvons pas imaginer de manques d'égards volontaires, de routine ou de laisser-aller, de « mines allongées » ou de services rendus de mauvaise grâce. » En effet, nous ne l'imaginons pas. Ne pensons pas pour autant que « tout baigne », c'est-à-dire que tout se fasse tout seul, comme par enchantement. Il n'y a pas d'amour là où il n'y a pas de don de soi désintéressé, de sacrifice, de renoncement, d'oubli de soi, de recherche de ce que l'on pourrait bien trouver pour venir en aide aux autres et alléger le poids de la vie. C'est bien de cela dont il s'agit.

(à suivre...)

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