La communion des saints (3)
La
communion des saints (3)
Mais
communion avec les méchants est impossible comme le soulignaient
Isaïe et le psalmiste, parce que « leur cœur se détourne de
Dieu ». La communion est « l’union de ceux qui
professent une même foi ». Par extension, elle consiste à
« avoir des idées, des sentiments communs avec une personne »
(Petit Robert). Mais nous voyons aux définitions données qu’il
s’agit d’un terme aux sens essentiellement religieux et
chrétiens.
Et
qu’il s’applique fondamentalement aux relations qui s’établissent
entre les baptisés fidèles aux engagements de leur baptême, entre
les vivants, qu’ils se trouvent encore à se débattre dans les
affaires de ce monde, qu’ils s’en trouvent affranchis à jamais
tout en devant poursuivre leur purification au purgatoire, ou qu’ils
jouissent déjà définitivement de vision béatifique au ciel. Nous
constituons une seule et unique famille aux membres dispersés non
seulement aux quatre coins de l’univers, mais aussi hors du temps,
dans l’évité et dans l’éternité.(lire la suite)
Dans
bulle indiction par laquelle il
convoquait le grand
jubilé de l’an 2000,
le pape Jean-Paul II a
écrit que « la
Révélation enseigne que, dans son chemin de conversion, le chrétien
ne se trouve pas seul. Dans le Christ et par le Christ, sa vie est
unie par un lien mystérieux à la vie de tous les autres chrétiens
dans l’unité surnaturelle du Corps mystique. Ainsi s’instaure
entre les fidèles un merveilleux échange de biens spirituels, en
vertu duquel la sainteté de l’un apporte aux autres un bénéfice
bien supérieur au dommage que le péché de l’un a pu causer aux
autres. Il y a des personnes qui laissent derrière elles comme un
surplus d’amour, de souffrance supportée, de pureté et de vérité,
qui se déverse sur les autres et les soutient » (Incarnationis
mysterium,
n° 10).
Le
pape
slave affirme dans
ce document que l’échange de biens spirituels
se produit d’une façon déséquilibrée, déséquilibre qui joue
en notre
faveur. Il écrit, en effet, que
« la
sainteté de l’un apporte aux autres un bénéfice bien supérieur
au dommage que le péché de l’un a pu causer aux autres ».
Cela peut paraître étonnant.
Est-ce en vertu d’un principe
selon lequel le bien est supérieur
au mal ? Il
s’agit
en tout
cas d’une
affirmation
d’une portée singulière.
Et qui nous
insuffle une
bonne
dose d’optimisme.
Nous
sommes
pécheurs, et nous
appartenons
donc à
la catégorie
de ceux qui causent du mal aux autres. Mais
nous
sommes fils de
Dieu,
de ce Dieu
que nous
aimons envers et contre
tout,
et nous
générons aussi de la sainteté, dont
la force dépasse celle du mal produit. Saint
Josémaria parlait de « noyer le mal dans l’abondance du
bien ». Cette recommandation peut s’appliquer à la
remarque
de
saint Jean-Paul
II.
Qui est vraiment très positive,
comme
l’enseignement chrétien est toujours marqué au coin de
l’optimisme.
La
dernière phrase de la bulle tout juste citée souligne une autre
vérité consolante : « Il existe des personnes qui
laissent derrière elles comme un surplus d’amour, de souffrance
supportée, de pureté et de vérité, qui se déverse sur les autres
et les soutient. » Nous pensons bien évidemment à saint
Jean-Paul II lui-même, dont nous pouvons espérer que l’Église
voudra bien un jour le proclamer saint Jean-Paul II le Grand. Pour ma
part, je pense aussi automatiquement à saint Josémaria, qui a
ouvert d’innombrables sillons de saints monde, qui a contribué
faire revenir l’Église à la pureté originelle de l’évangile,
qui a fait des apports essentiels et définitifs à la vie de
l’Église et à son fonctionnement, par l’insistance sur le
sacerdoce commun tous les fidèles, l’égalité radicale de tous
les baptisés, l’unité de vie, la centralité de la sainte messe
et de l’Eucharistie dans la vie chrétienne, et tant d’apports à
la spiritualité, à la théologie, au droit canonique, dont il reste
encore à approfondir la réalité.
(à
suivre…)
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