Les caractéristiques de la mortification (5)
Les caractéristiques de la mortification (5)
Dire d’autre
part que la mortification
est la « prière des sens » ne signifie pas pour
autant qu’elle
se limite de façon
restrictive uniquement au sensible, à la chair et aux
sens corporels.
Il existe
aussi une mortification
intérieure et une
mortification
extérieure qui embrasse toutes
les facultés
de l’homme.
Au rang des mortifications
intérieures,
saint
Josémaria plaçait celles
qui contribuent
à rendre
la vie
agréable à ceux qui nous
entourent. Il
s’en explique en donnant
quelques
exemples dans
un point
Chemin : «
Ce bon mot, cette blague qui n’est pas sortie de ta bouche ;
le sourire aimable pour qui t’agace ; ce silence devant
l’accusation injuste ; une conversation bienveillante avec les
« raseurs » et les importuns ; le fait de passer,
chaque jour, sur les détails ennuyeux et impertinents de ton
entourage… : tout cela, avec persévérance, voilà de solides
mortifications intérieures » (n° 173). Il
ne s’agit donc pas
seulement de mortifications
intérieures,
mais de « solides
mortifications
intérieures ». »
Elles ont
l’air de petits
riens, à la limite du négligeable. Pourtant, ce sont
de « solides
mortifications »,
donc
très utiles pour
construire la maison de notre
sainteté.(lire la suite)
« D’ordinaire,
parmi les sacrifices que le Seigneur nous demande, les plus ardus
sont minuscules, mais aussi continuels et efficaces que les
battements du cœur » (Amis
de Dieu,
n° 134). Les
plus ardus, en dépit du
fait
qu’il
s’agit
de
petits sacrifices,
minuscules parfois,
parce
que
précisément ils
sont
continuels, et
que nous
les avons inscrits dans
notre
plan de
lutte
ascétique.
De toute
façon, l’exemple de
saint
Paul tel qu’il se
déduit de ses lettres est là pour
rappeler de façon
emblématique que
« la
vocation chrétienne est faite de sacrifice, de pénitence et
d’expiation. Nous devons réparer pour nos fautes — combien de
fois n’avons nous pas détourné notre visage pour ne pas voir
Dieu ? — et pour tous les péchés des hommes. […] La
mortification est le sel de notre vie [le
sel, est ce qui donne de la saveur ou en ajoute à un plat, le
« relève » comme on dit, et
donc
l’améliore]. Et la
meilleure des mortifications est celle qui, s’appuyant sur des
petits détails tout au long de la journée, s’attaque à la
concupiscence de la chair, à la concupiscence des yeux et à
l’orgueil. Mortifications qui ne mortifient pas les autres [nous
avons là une
idée fort utile, car il
ne s’agit pas de
faire subir aux autres
nos mortifications
personnelles ni
d’imposer nos goûts aux
autres ;
nos efforts dans
le
domaine culinaire, ou dans
tel ou tel aspect de le
pauvreté, ou de
l’utilisation des
moyens de
communication ;
si nous décidons,
par exemple de ne plus
jamais regarder la
télévision, nous
n’allons pas l’interdire
à ceux qui vivent avec nous,
et ce n’est pas forcément une bonne attitude, car elle sépare des
autres],
mais qui nous rendent plus délicats, plus compréhensifs, plus
ouverts à tous. Tu ne seras pas mortifié si tu es susceptible, si
tu n’écoutes que ton égoïsme, si tu t’imposes aux autres, si
tu ne sais pas te priver du superflu et parfois même du nécessaire,
si tu t’attristes quand les choses ne vont pas comme tu l’avais
prévu ; en revanche, tu es mortifié si tu sais te faire tout
à tous, pour les gagner tous »
(Quand le Christ passe,
n° 9), selon l’expression
de l’Apôtre
des nations rapportée à sa propre action.
(à suivre…)
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