Les caractéristiques de la mortification (3)
Les caractéristiques de la mortification (3)
Peut-être n’avons-nous pas ressenti jusqu’à maintenant le
besoin de suivre d’aussi près les pas du Christ. Peut-être ne
nous sommes-nous pas rendu compte jusqu’à présent que nous
pouvons unir nos petits renoncements au Sacrifice réparateur du
Seigneur à la messe : pour nos péchés, pour les péchés des
hommes de toutes les époques, résultat de l’action perverse de
Lucifer qui continue d’opposer à Dieu son non serviam !
son refus de
servir les plans de Dieu. Un refus
qu’il communique à certains de nos frères
en humanité, qui rejettent
à leur tour l’idée de
servir notre
Dieu, un Dieu
qu’ils
méconnaissent en réalité, dont
ils ignorent
surtout paternité
bienveillante.(lire la suite)
Comme saint Josémaria le disait,
« la
pénitence, véritable réparation, nous lance sur le chemin du don
de soi, de la charité. Don de soi pour réparer, et charité pour
aider les autres, comme le Christ nous a aidés » (Amis
de Dieu, nos
139-140), et, de fait, continue à
nous
aider ne serait-ce que
par les grâces
agissantes qu’il
nous
envoie en continu.
Ce que nous avons tendance à
oublier facilement, à la première difficulté.
Seigneur,
donne-moi ce désir actuel,
permanent, de coopérer avec toi au rachat de l’humanité,
de m’unir à ton
Sacrifice
réparateur par des actes précis de renoncements, de
privations volontaires.
Il est bon
pour
cela, pour que ces bons
désirs ne restent
pas
lettre morte, de dresser une
liste de petites
mortifications
que nous entendons
faire dans
cet état d’esprit, par amour
de Dieu
et pour
collaborer
avec le Christ.
Si nous nous
fixons des
objectifs concrets, accessibles à partir d’un véritable effort,
évidemment, il est plus
facile de progresser
et de nous
sanctifier.
Autrement, risque est d’être animé de
très bonnes intentions,
mais
de ne pas
aller au-delà. Établir une
liste permet, par exemple,
vérifier dans
l’examen
général
de conscience du soir ce
qu’il en a été au cours
de la journée
écoulée, afin de rectifier
rapidement en cas d’omission.
Nous pouvons
nous interroger sur notre
amour réel de
la Croix, et
nous
demander comment nous
l’envisageons dans
notre
vie. Suis-je
un véritable ami de la Croix ?
Nous pouvons
avoir l’impression d’aimer
la Croix du Christ. Mais
nous
nous
efforçons
pas sérieusement de
réfreiner
les mauvais mouvements de la sensualité dès le premier instant,
avec décision, sans égards pour nous-même.
Ou à la moindre contrariété
nous nous impatientons ou nous nous mettons en colère. C’est à ce
genre de réactions non contrôlées que nous mesurons l’authenticité
de notre amour de la Croix. Amour qui
se traduit, en fait, par la lutte décidée pour
repousser tout
ce qui nous
écarte de Dieu,
par repousser énergiquement les tentations
qui se présentent à nous.
C’est à
lutte ce genre que nous
pouvons apprécier la qualité
et la réalité
de notre
amour de la Croix.
Certes, nous avons,
comme l’on
dit, nos propres objectifs matérialisés par la
liste de petites
mortifications que
j’évoquais
à l’instant.
Mais
l’esprit
de mortification
et l’amour
de la Croix
se manifestent
aussi, et pourrait-on
dire, avant tout,
par notre
capacité à nous
adapter aux circonstances,
par notre
réaction surnaturelle
en présence des agressions
dont
sommes objet de la part
de l’adversaire de notre
sainteté,
de notre
vrai bonheur ; un bonheur qui lui échappe, qu’il connaît
puisqu’il était le sien avant sa rébellion brutale contre
Dieu
et son éjection en enfer.
Il sait
ce qu’est bonheur qui nous
est promis ; et comme il
l’a perdu par sa propre
faute, il voudrait
nous
en écarter, nous empêcher
d’y accéder… Il
est donc
utile de nous
fixer des points
de lutte.
Il est meilleur
encore d’accueillir
ceux que la
vie nous
apporte et dans
lesquels nous savons
voir une expression de la
Volonté
de
Dieu.
(à suivre...)
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