Les caractéristiques de la mortification (4)
Les caractéristiques de la mortification (4)
Nous
parviendrons
à l’amitié
avec Dieu si
nous savons nous
mortifier, si nous mettons
la Sainte Croix dans toute notre
vie – tout comme
on
met du sel dans
chaque plat – afin que le
côté somatique de notre être
ne se corrompe pas.
Quand nous
voyons une croix, nous ne considérons pas seulement le symbole d’un
événement passé, qui nous a valu la libération du péché. Elle
est aussi une invitation à venir y prendre notre place. Elle nous
rappelle la valeur du Sang du
Christ versé pour nous et
de son amour. Elle est aussi
« un reproche
amoureux », disait
saint Josémaria, qui
nous presse de lui témoigner
en retour de toute
notre
affection. Et
indéniablement, nous
montrons que
nous aimons Dieu,
non en
en faisant à notre
tête, mais
en cherchant
à faire
sa Volonté,
ce qui lui plaît et même si
possible ce qui lui plaît le
plus.
Il existe
des choses
qui nous
font plaisir et d’autres
très plaisir. Évidemment, nous
préférons les secondes…(lire la suite)
Ce
qui plaît à Dieu,
manifestement, c’est que
nous ressemblions de
plus en plus à son Fils, que
nous parvenions pour
de bon
à être
d’autres christs.
Cela n’est possible que par le
renoncement à soi et l’amour
de la Croix.
Les premiers
chrétiens
allaient à mort, au martyre en chantant des psaumes…
Ils étaient
heureux de porter
leur croix, sachant que le Saint-Esprit,
la force de Dieu,
les assistait dans
leurs tourments.
Mais
c’est l’exception, même
si cela a
concerné, et concerne encore de nos jours,
beaucoup de nos frères et sœurs dans la foi.
Nous
recherchons quant
à nous
la mortification
dans
les
petites
choses
de chaque jour. Pourquoi ? Parce
que,
comme
saint
Josémaria le dit
en une formule
condensée, la mortification
« est la prière des sens ». Et
parce que
nous avons
à
nous
sanctifier intégralement, et
non par parties ou seulement
dans
la dimension
spirituelle
de notre
être.
Les
renoncements volontaires sont
la prière des sens, non
seulement
parce
qu’ils
permettent
la prière, mais aussi
parce
qu’ils sont en eux-mêmes
une forme de prière, une réalité vécue et offerte à Dieu
dans
une attitude
d’amour. Dans
la vie
du chrétien
la mortification
permet de rejeter
tout
ce qu’il y a en nous
de désordonné et d’ouvrir notre
cœur. à l’amour de Dieu
notre
Père.
L’âme s’en trouve d’autant plus libre pour
s’adresser à son Seigneur.
En réalité, en pratiquant les
privations volontaires elle
s’adresse déjà directement à lui, elle s’unit à lui, à son
Sacrifice
rédempteur.
Par la mortification,
nous désirons
y prendre notre
part, une petite
part sans doute, mais
au fond
celle qui nous
revient de droit. Seigneur,
c’est toi que j’entends aimer et honorer d’une certaine façon
en portant ma croix. C’est ma manière de rendre hommage à ta
Croix salvatrice, de montrer que j’en comprends la signification et
la portée.
Et qu’il est impossible pour
qui prétend vivre chrétiennement,
de faire l’impasse sur ce type prière. Ce serait t’aimer bien
pauvrement, partiellement, et donc,
en réalité ne pas t’aimer vraiment.
Un jeune
d’origine vietnamienne
habite à
Helsinki, en Finlande.
Il n’est pas
baptisé. Il
fait
son service militaire et il
raconte comment il le vit :
« D’ordinaire, j’essaye de commencer la journée en
l’offrant à Dieu, même si je l’oublie parfois : puis,
pendant le repas, je lui rends grâce pour la nourriture. La semaine
dernière, par exemple, une nuit nous n’avons dormi que quatre
heures : il faisait moins 30° dehors. Nous nous sommes levés
et nous avons parcouru dix kilomètres à ski, avec 25 kgs sur le
dos. Quand le parcours devenait ennuyeux et difficile pour moi, je
pensais que j’étais en train de porter la Croix de Jésus. »
C’est un bel
exemple
pour
nous,
qui pourrions nous
plaindre dès qu’il fait un peu froid ou
chaud, qu’un imprévu
surgit, que nous avons mal à
la tête...
(à suivre...)
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