L'avent et la deuxième venue du Seigneur (2)
L'avent et la deuxième venue du Seigneur (2)
Nous trouvons des formules merveilleuses — de véritables résumés d’eschatologie — dans les messes pour les défunts. Par exemple : « Dieu d’amour, source de tout amour […], tu veux pardonner à tout homme pécheur et tu fais vivre ceux que tu sanctifies. Accorde à notre ami le bonheur que tu réserves à tes fidèles : Délivre-le totalement de ce qui le retient loin de toi, et donne-lui de se tenir devant ta face au jour de la résurrection » (messe de funérailles hors du temps pascal B). Ou bien, à l'occasion d'un anniversaire de décès : « Seigneur, nous t’offrons cette eucharistie en priant pour ton serviteur : (lire la suite) Tu lui as donné cette lumière intérieure qui permet dès ici-bas de te connaître ; donne-lui maintenant le bonheur de vivre en toi pour toujours. » Ou encore, aux messes de funérailles : « Seigneur, nous te prions avec confiance, toi qui peux donner la vie qui dépasse la mort : Tu sais bien que ton serviteur, notre frère, a vécu en croyant à la résurrection de ton Christ : Délivre-le maintenant de tous ses péchés, pour qu’il soit revêtu de ta gloire quand viendra le jour de la résurrection. »Dès les premiers temps, les chrétiens, comme les Juifs, ont prié pour les défunts et offert des suffrages pour leur repos éternel. Cette tradition témoigne non seulement de la foi en la vie au-delà de la mort mais aussi de la confiance en un Dieu miséricordieux et juste et en l’efficacité des prières de la famille de Dieu. Commentant la tradition de prier pour les morts, Benoît XVI dit que, « grâce à l’Eucharistie, à la prière et à l’aumône, « repos et fraîcheur » peuvent être donnés aux âmes des défunts » et il ajoute « que l’amour puisse parvenir jusqu’à l’au-delà, que soit possible un mutuel donner et recevoir, dans lequel les uns et les autres demeurent unis par des liens d’affection au-delà des limites de la mort – cela a été une conviction fondamentale de la chrétienté à travers tous les siècles et reste aussi aujourd’hui une expérience réconfortante. Qui n’éprouverait le besoin de faire parvenir à ses proches déjà partis pour l’au-delà un signe de bonté, de gratitude ou encore de demande de pardon ? » (Benoît XVI, encyclique Spe Salvi, n° 48).
La conviction que le défunt, ayant franchi le voile de la mort, ouvre ses yeux devant le Juge miséricordieux et qu’il reçoit de lui sa rétribution est utile pour stimuler chez le croyant un sens profond de solidarité et de responsabilité. « Nul ne vit seul. Nul ne pèche seul. Nul n’est sauvé seul […]. En tant que chrétiens nous ne devrions jamais nous demander seulement : comment puis-je me sauver moi-même ? Nous devrions aussi nous demander : que puis-je faire pour que les autres soient sauvés et que surgisse aussi pour les autres l’étoile de l’espérance ? Alors j’aurai fait le maximum pour mon salut personnel » (Benoît XVI, Ibid.).
(fin)
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