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mercredi 24 décembre 2008

Ton Dieu n'existe pas

Ton Dieu n'existe pas

Le pape Benoît XVI s'en était à peine retourné chez lui qu'un de nos intellectuels prenait sa plume pour attaquer bec et ongle dans un quotidien national son discours aux Bernardins. Un discours sur l'existence de Dieu. Une invitation pressante à chercher Dieu pour ne pas travailler en vain, dans le vide...
Si j'étais Benoît XVI, je répondrais (mais il le ferait avec tellement plus de force que moi !) :
- Cela me fait drôle que vous me fassiez la leçon ! (lire la suite)
- Je ne vous fais pas la leçon. Je rectifie votre orientation unilatérale.
- Vous me rectifiez dans l'essentiel. Vous oubliez peut-être que je suis professeur d'Université. Je sais qui m'a appelé. Je sais qui m'a envoyé. Je suis ici parce que j'ai été appelé et envoyé.
Et je connais Celui pour qui je travaille. Certes, c'est pour une multinationale... Mais j'en suis le n° 2. C'est dire que je connais bien le patron. Nous nous fréquentons depuis fort longtemps. Nous nous voyons tous les jours e ntête-à-tête, lui avec moi et moi avec lui. Les décisions, nous les prenons ensemble. Ce que je dis, c'est en son Nom que je le dis. C'est comme si c'était lui qui parlait.
Mon patron, c'est Dieu, qui m'a appelé et qui m'a envoyé. À lui, on ne fait pas la leçon. Ce n'est pas sérieux.
- Je vois que vous vous prenez pour Dieu le Père.
- Tiens, vous croyez en lui ? À votre place, je me proposerai un seul objectif, intéressant et utile de surcroît : chercher Dieu. C'est ce que je vous ai dit aux Bernardins. C'est le cœur de mon message.
- Pour l'avoir entendu, je l'ai entendu. Et c'est bien ce sur quoi je ne puis être d'accord.
- Vous ne pouvez être d'accord que si vous décidez unilatéralement, pour reprendre votre terme, de ne pas être d'accord ! Renvoyer la question sur Dieu dans « le domaine subjectif, comme non scientifique », ce « serait la capitulation de la raison, le renoncement à ses possibilités les plus élevées et donc l'échec de l'humanisme, dont les conséquences ne pourraient être que graves. Ce qui a fondé la culture de l'Europe, la recherche de Dieu et la disponibilité à l'écouter, demeure aujourd'hui le fondement de toute culture véritable » (Benoît XVI, Discours aux Bernardins, 12 septembre 2008).

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