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jeudi 3 septembre 2009

Action de grâces (5)

Action de grâces (5)

Seigneur, je te laisse bien souvent seul. Non seulement dans le tabernacle où tu te trouves réellement présent et devant lequel je me recueille insuffisamment et auprès duquel mon cœur devrait s’échapper constamment de là où je me trouve, des affaires dont je m’occupe, mais encore je te laisse seul parce que des soucis de ce monde prennent le pas sur les réalités d’en haut. « Ayez le sens des choses d’en haut, non de celles de la terre, nous dit saint Paul. Cherchez les choses d’en haut : c’est là qu’est le Christ » (Colossiens 3, 2.1).
Tu es en haut, et tu es en bas, en moi. (lire la suite) Je te laisse seul, et toi, tu ne me laisses pas seul, mais tu n’hésites pas à venir à moi en prenant tous les risques, étant entendu que je ne suis pas à la hauteur d’une telle visite et que je ne serai jamais suffisamment préparé et, peut-être, que je ne serai pas préparé du tout, mais pas du tout… Qu’est-ce que l’homme — que suis-je ? — pour que tu te souviennes de lui ? » (Psaume 8, 5). Doués d’intelligence et de volonté, nous sommes sans doute le chef-d’œuvre de ta création.
Tu dis et redis sans te lasser : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je dînerai avec lui et lui avec moi » (Apocalypse 3, 20). Elle est formidable ton insistance ! J’ouvre, je m’empresse d’ouvrir dès que je perçois que tu frappes à la porte de mon âme. Et nous nous retrouvons en tête-à-tête. Et tu parles de choses sérieuses, « de la mort que tu allais connaître à Jérusalem » (Luc 9, 31), et de ce que tu n’es pas « venu établir la paix sur la terre, […] mais bien le glaive » (Luc 12, 51), la dissension, c’est-à-dire le combat de chacun contre les forces obscures, contre toutes les tentations de dislocation des liens qui m’unissent à toi.
Tu es avec moi, tu es à moi et je veux que ce repas prolonge ses effets sur toute ma vie, que mon lieu de travail soit la table du repas, l’autel du sacrifice vécu avec toi pour le salut de la multitude.

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